Fait rare, le projet demandant une modification de la loi sur les réclames n'a soulevé aucun débat contradictoire. La totalité des interventions des députés n'est allée que dans un sens: les publicités sexistes n'ont plus leur place dans l'espace public ou privé.
Il ne s'agit pas de "censure", a tenu à souligner la conseillère d'Etat Jacqueline de Quattro. L'autorégulation de la profession est prônée, une commission consultative donnera des préavis et les communes seront appelées à trancher.
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Respecter la dignité humaine
"Il ne s'agit pas de refuser l'utilisation de l'image d'un homme ou d'une femme. Mais, bien de respect de la dignité humaine, des hommes comme des femmes, avec la volonté de protéger les enfants d'images dégradantes", a affirmé Jacqueline de Quattro.
Tous les groupes politiques ont abondé. Les publicités problématiques sont visibles par tous, "elles titillent les plus bas instincts, elles véhiculent les stéréotypes les plus crasses, elles déforment la sensibilité des plus jeunes en instaurant des représentations dégradantes des femmes comme des hommes", ont déclaré les différents intervenants de l'hémicycle.
ats/sjaq
Le Royaume-Uni interdit les publicités sexistes
Les publicités les plus sexistes sont désormais interdites au Royaume-Uni, avec une autorité chargée de traquer sans merci les annonces qui "comprennent des stéréotypes de genre susceptibles de heurter".
L'Autorité des standards de la publicité (ASA) a expliqué vendredi dans un communiqué que ces nouvelles règles, annoncées il y a six mois et entrées en application le 14 juin, lui permettront d'interdire des publicités "problématiques".
"Nos recherches montrent que les stéréotypes de genre blessant dans les publicités peuvent contribuer à l'inégalité dans la société", a expliqué Guy Parker, directeur général de l'ASA. "Pour le dire simplement, nous avons trouvé que certains portraits dans les publicités peuvent, à la longue, contribuer à restreindre les potentialités des gens".
afp/sjaq