L'attaque s'est produite peu après minuit dans la zone industrielle En Budron. Dans une rue perpendiculaire à la route principale se trouve une société de convoyage de fonds.
Lorsque le fourgon est sorti et après quelques dizaines de mètres, les voleurs l'ont braqué en le forçant à s'arrêter. Ils ont contraint les convoyeurs à sortir du véhicule sous la menace d'armes à feu. La police n'a pas précisé le nombre d'agresseurs.
Les voleurs ont réussi à s'emparer d'une partie de l'argent. Ils ont ensuite mis le feu aux véhicules, au moins six selon plusieurs témoignages, et sont parvenus à s'enfuir. Un des convoyeurs a été légèrement blessé à la tête, mais sans gravité.
Grands moyens déployés
La police a déployé de gros moyens pour interpeller les malfrats, avec des patrouilles vaudoises et d'autres cantons ainsi que du Corps de garde-frontières, mais sans succès jusqu'à présent.
L'attaque nocturne spectaculaire, dont des images ont rapidement été diffusées, rappelle beaucoup celle d'avril 2018 à la kalachnikov, pour ainsi dire au même endroit et visant la même société. L'enquête sur ce premier braquage est toujours en cours, selon la police.
>> Lire : Un fourgon de transfert de fonds braqué puis incendié au Mont-sur-Lausanne
Dérogation pour les fleurs, pas pour les fonds
Interviewé dans Forum jeudi soir, le directeur de l'association des entreprises suisses de services de sécurité, Luc Sergy, a rappelé que le transport de fonds est particulièrement risqué la nuit. La législation interdit aux véhicules de plus de 3,5 tonnes de circuler la nuit, alors qu'un fourgon correctement blindé pèse entre sept et huit tonnes.
Les transporteurs de fonds espèrent obtenir une dérogation, à l'image du transport des fleurs coupées ou du lait.
ats/lan
Pas d'alarmisme pour le moment, selon le syndic
Malgré une deuxième attaque de fourgon accompagnée de véhicules incendiés, le syndic du Mont-sur-Lausanne veut garder son sang-froid.
Si ces scènes font penser à de "la guerre urbaine", Jean-Pierre Sueur ne note pas jeudi de réaction inquiète de la population.
La localisation de la société dédramatise un peu ces attaques. "Ce n'est pas au centre du Mont, elle se trouve dans une zone industrielle. Pour le moment, je n'ai pas eu de réactions d'inquiétude de la population ou de demandes particulières".