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Lausanne veut en finir avec la vaisselle jetable

Un récipient en plastique utilisé pour un repas. [Keystone - Christian Beutler]
La Ville de Lausanne s’attaque au plastique à usage unique / La Matinale / 1 min. / le 24 juin 2019
Après Genève et Neuchâtel, Lausanne veut s'attaquer au plastique à usage unique, a appris la RTS. La ville désire notamment que les plats à l'emporter soient vendus dans des contenants consignés.

Fini les barquettes ou les assiettes en plastique que l'on jette, une fois sa salade ou ses sushis terminés. Place à de la vaisselle en dur, qui peut être lavée et réemployée.

A son tour, la capitale vaudoise veut pousser les restaurateurs, traiteurs et autres tenanciers de food trucks à bannir le plastique non réutilisable. Un projet que la ville mène en collaboration avec GastroLausanne, la faîtière des restaurants lausannois. Sur une base volontaire, les enseignes s'engageront soit à proposer une vaisselle consignée, soit à remplir les contenants apportés par les clients.

"Cela vaut la peine de s'occuper maintenant de ces plastiques à usage unique, car c'est de la ressource naturelle qui est gâchée, c'est des impacts écologiques et climatiques qui sont négatifs", affirme Natacha Litzistorf, municipale en charge de l'environnement. "Finalement, c'est aussi un coût financier pour l'ensemble de la collectivité."

Coup de main aux établissements

La ville prévoit de son côté d'accompagner les établissements dans la démarche en leur fournissant des contenants durant la phase test. Pour Gilles Meystre, le président de GastroVaud, il est juste que la restauration fasse sa part pour réduire la production de déchets dans l'espace public. "Tout le monde est gagnant. Le restaurateur n'a plus besoin d'acheter d'emballages, la ville a moins de déchets à nettoyer et à traiter. Et dans un de nos sondages, 50% des consommateurs se sont dit sensibles à l'absence de déchets."

GastroVaud va être attentif aux résultats de l'initiative et souhaite que plus de 50 restaurateurs lausannois y participent. Si c'est le cas, la faîtière cherchera à l'étendre à d'autres villes du canton.

Céline Fontannaz

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Premier retour positif pour le projet de Neuchâtel

En avril, la ville de Neuchâtel a lancé une action similaire. Le concept «box ton lunch» veut privilégier les contenants réutilisables pour les repas de midi. Depuis le début de l’opération, le nombre de points de vente qui remplissent les contenants réutilisables amenés par les clients ou qui proposent des contenants consignés est passé de 12 à 23.

Selon les autorités, un dialogue a pu être instauré avec les restaurateurs et les manifestations pour imaginer des solutions afin de diminuer les contenants en plastique jetable. Le premier bilan est positif.

La principale difficulté est de trouver un contenant réutilisable commun à tous les restaurateurs. Les besoins sont différents selon le plat vendu: sushis, pâtes, kebabs, salades,... Mais pour Christine Gaillard, conseillère communale en charge de l’environnement, “Actuellement l’offre en vaisselle réutilisable, systèmes de consigne ou vaisselle biodégradable (carton ou compostable) est en train d’augmenter ce qui va faciliter la recherche d’alternatives.” Le succès est inégal en fonction des points de vente, "plus le restaurateur est motivé à promouvoir la vaisselle réutilisable, plus les clients remplissent leur carte de fidélité (ndlr. si le client joue le jeu 10 fois, il reçoit une boîte à lunch)."

Site de l’opération boxtonlunch.ch

Vers la fin du plastique à usage unique

Pailles, touillettes à café, tiges de ballon mais aussi emballages alimentaires en polystyrène expansé (bien connus des adeptes de repas à emporter) seront bannis dans l'Union européenne dès 2021. Quant aux bouteilles en plastique, elles devront être mieux recyclées, tandis que l'industrie du tabac sera mise à contribution pour les coûts de collecte et de recyclage des filtres à cigarette.

Au Canada également, les objets en plastique à usage unique seront interdits dès 2021 a promis le Premier ministre Justin Trudeau. "La pollution par le plastique est un fléau mondial", a déclaré à la presse le dirigeant libéral en précisant que moins de 10% des plastiques étaient actuellement recyclés au Canada.

Trente-quatre pays africains ont, eux, banni les sacs en plastique. En Tanzanie, la possession et l'utilisation de sacs en plastique peuvent déboucher sur une amende de 87 dollars et/ou une peine d'emprisonnement de sept jours.

(Agences)