Spectacle d'humour, opéra, soirée Chippendales...la Cantonale quinquennale des quatre girons régionaux a indéniablement évolué, même si son esprit fraternel et populaire est resté intact. "L'évolution est surtout visible dans l'ampleur de la fête", explique dans le 19h30 Eric Loup, président de la FVJC de 1989 à 1995. "Il y a plus de jeunesses, plus de membres. Il y a aussi logiquement plus d'anciens, qui viennent aussi à ces fêtes."
Créés pour lutter contre l'exode rural, ces événements ont également vu de nombreux couples se former. Car, fille ou garçon, il faut être célibataire pour intégrer les sociétés de jeunesse. "Elles restent un terrain de drague", confirmait vendredi au micro de La Matinale Cédric Destraz, président actuel de la FVJC. Le profil type de leurs membres? "Il a 25 ans, est plutôt sportif, en emploi ou encore aux études. Et, je pense, il a pris au moins une semaine de congé pour cette fête."
45'000 litres de bière
Le gigantisme de ce festival rural au budget de trois millions pose un défi sécuritaire inédit. "Nous n’avions pas du tout de problèmes de sécurité comme nous en vivons aujourd’hui", admet Eric Loup. "Les exigences étaient aussi beaucoup plus faibles, c’est un point capital." Avec 45'000 litres de bière qui couleront à flots durant les 18 jours de fête, l'organisation a renforcé certaines mesures, en mettant par exemple sur pied un système de navettes ou en installant une épicerie dans le camping, ce qui devrait aussi dissuader les participants de prendre le volant.
Avec 130'000 personnes attendues jusqu'au 21 juillet, le centième anniversaire de la "Fédé" s'ajoute à la liste des principaux événements de l'été vaudois 2019, après Paléo, Montreux Jazz Festival et, surtout, la Fête des Vignerons. Et comme celle-ci, son programme sera rythmé par la tradition. "On a ce goût du terroir et du local qui revient", observe Cédric Destraz. "C'est un signe qui montre qu'on reste attachés à nos villages, à nos valeurs et à la proximité."
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