Dans une conférence de presse, des déclarations ont été lues mardi. Pour le parti socialiste, Pierre Dessemontet a dû annoncer à son regret une rupture de la collégialité au sein de la municipalité.
Le municipal, associé à son collègue Jean-Claude Ruchet, a indiqué avoir tenté une conciliation encore ces derniers jours pour que l'exécutif parle d'une seule voix. C'est un échec, a-t-il déclaré. Dès lors, les élus ne peuvent pas endosser cette lettre envoyée par le syndic "au nom de la municipalité".
Une lettre a été lue au nom de la municipale verte Carmen Tanner, absente pour cause de congé maternité. Elle s'est dit "fâchée et consternée" par cette situation.
La Municipalité maintient sa ligne, réfute "des pressions"
Deux heures après l'annonce de la rupture de collégialité par les municipaux de gauche d'Yverdon, la Municipalité à majorité de droite a maintenu sa ligne. Elle estime qu'en suspendant sa page d'information dans "La Région", elle a agi comme n'importe quel client.
L'exécutif récuse le terme de pression là où il estime avoir "cherché le dialogue avec un journal qui affirme sa vocation de proximité", peut-on lire mardi dans un communiqué. Il considère que les questions contenues dans ce courrier de mai à la rédactrice en chef sont "légitimes". Et de glisser que la responsable n'y a jamais répondu.
Comme autorité politique, la Municipalité se dit responsable de chaque centime dépensé et souhaite que les administrés sachent qu'elle agit. Elle estime dans ce contexte "qu'il n'est pas anodin de taire l'implication de la Ville, et les millions de francs investis, dans un chantier comme celui de la correction de la Thièle" pour reprendre celui régulièrement cité.
Reste que cet exemple n'est pas le seul, poursuit-elle. C'est la répétition de plusieurs omissions qui a motivé l'envoi de cette lettre.
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ats/ebz
"Déception" de la Municipalité
Jeudi dernier, la presse révélait la teneur d'un courrier signé du syndic d'Yverdon-les-Bains, Jean-Daniel Carrard (PLR) à la rédactrice en chef du journal du Nord vaudois "La Région", Caroline Gebhard. L'élu y faisait part de "la déception" de la municipalité s'agissant de la couverture par le titre de l'actualité locale.
En conséquence, le syndic lui annonçait la suppression de la diffusion de la lettre des autorités dans ses pages. Soit un manque à gagner de près de 28'000 francs par an pour le journal.
Peu après, la rédactrice en chef était convoquée par le conseil d'administration du groupe éditant le journal. Selon les versions de l'avocat de la rédactrice ou de l'avocat du groupe, on parle d'un licenciement abusif ou d'un départ volontaire.