Le canton de Vaud interdit les vols de drones à proximité des prisons, des postes de police, de certains tribunaux et d'hôpitaux disposant d'un héliport. Ces engins télécommandés devront rester à 300 mètres de ces sites sensibles.
Aujourd'hui déjà, les propriétaires de ce type d'engins volants ne peuvent pas faire tout ce qu'ils veulent. C'est la Confédération qui les limite. Il n'est pas possible par exemple de passer au-dessus des manifestations publiques d'une certaine taille ou des aérodromes.
Les autorités vaudoises préfèrent donc prévenir plutôt que guérir. Il faut dire que les utilisateurs sont toujours plus nombreux: ils sont estimés à 100'000 aujourd'hui rien qu'en Suisse.
Le canton de Vaud ne va tout de même pas aussi loin que Genève, qui a interdit le vol à moins de 300 mètres de tous les bâtiments publics et des organisations internationales.
Cas problématiques
L'utilisation d'un drone n'est pas toujours anodine. Certains exemples ont posé problème, comme l'explique jeudi dans le 12h30 la conseillère d'Etat vaudoise en charge de la sécurité, Béatrice Métraux.
"Dans d'autres cantons il y a aussi eu des situations qui nous ont inquiétées. C'est une des raisons pour lesquelles nous avons voulu faire ce règlement, qui est évolutif puisque la législation tant fédérale qu'européenne évoluera. Nous avons posé un premier cadre complémentaire", indique-t-elle.
A noter qu'il est toujours possible de demander une dérogation. Mais si la loi n'est pas respectée, une amende jusqu'à 10'000 francs et la capture par la police du drone sont prévues.
La carte des interdictions permanentes de vol concernant les drones dans le canton de Vaud.
Dominique Choffat/gma