L'abbé-président de la Confrérie des Vignerons François Margot confirme samedi dans 24 Heures que la manifestation aurait enregistré un manque à gagner d'environ 16 millions de francs sur les représentations diurnes. "Quand on sait que la billetterie représente historiquement 80% des recettes de la Confrérie, c'est forcément un gros coup dur", estime-t-il, tout en refusant de parler de "déficit".
Des sources internes à la manifestation veveysanne évoquaient vendredi à la RTS un bilan dans le rouge, articulé entre 15 et 20 millions de francs.
Pas de chiffres définitifs
Dans le quotidien vaudois, François Margot revient sur l'absence de chiffres définitifs, et souligne que l'arène est toujours "en phase de démontage et que des factures sont encore ouvertes". Cette opération complexe prend du temps, souligne-t-il.
L'abbé-président confirme aussi un surplus de dépenses de 5 à 10% par rapport au budget de 100 millions de francs initialement prévu, tout en insistant sur le fait que "les chiffres doivent être affinés".
Pas en lien avec l'artistique ou l'opérationnel
François Margot ne veut pas imputer le surcoût de la Fête à la partie artistique ou opérationnelle, qui représentent chacune la moitié du budget. "C'est plutôt l'accumulation d'une somme de choses, surtout dans la dernière ligne droite", explique-t-il.
Au niveau des recettes, la Confrérie des Vignerons va chercher des soutiens partout où elle le peut, que ce soit auprès de partenaires, de mécènes, ou de particuliers. Quant aux dépenses, elle négocie actuellement avec certains partenaires de services, pour voir s'ils peuvent "resserrer leur facturation".
La Confrérie "pas en péril"
François Margot juge prématuré de dire si la Confrérie pourra éponger le manque à gagner. "Cela dépendra de nos efforts sur les recettes et les dépenses". L'abbé-président estime que la Confrérie des Vignerons "n'est pas en péril à ce stade", mais concède que les chiffres établis "nous valent quelques inquiétudes".
Interrogé samedi dans Forum, le directeur exécutif Frédéric Hohl regrette l'absence de public durant les spectacles de jour, mais précise qu'il était impossible de n'avoir que des spectacles en soirées. En conséquence, il sera à ses yeux difficile de rembourser les bénévoles qui ont payé leurs costumes et qui devaient être remboursés en cas de bénéfices. Mais il conclut qu'il faut toutefois attendre les chiffres définitifs pour tirer un bilan précis.
ats/jvia