Des quais plus larges et plus longs, des passages sous-voies élargis et plus lumineux: la future gare de la capitale vaudoise attend 200'000 usagers par jour d'ici dix ans et doit permettre le doublement de la fréquentation sur l'axe Lausanne-Genève. C'est l'un des principaux projets du programme Léman 2030, réponse à la forte croissance économique et démographique de la région.
Les CFF espèrent démarrer les travaux à partir de novembre 2020. L'autorisation de construire, délivrée en juin par l'Office fédéral des transports, a suscité 88 oppositions. Trois privés ont recouru au Tribunal administratif fédéral, dont le verdit est attendu dans les 18 mois.
Les améliorations se feront par étapes et devraient être terminées 10 ans après l'entrée en force du permis de construire: le premier quai rénové devrait être prêt vers la mi-2023. La circulation des trains de près de 400 mètres de long est prévue à l'horizon 2026.
Réseau central saturé
"L'objectif consistera ensuite à prendre la mesure de la circulation piétonne qui découlera du trafic ferroviaire", explique dans le 12h30 la conseillère d'Etat Nuria Gorrite. "Il faudra aussi assurer le trajet des passagers depuis la gare vers leur destination finale. Aujourd'hui, le métro M2 est totalement saturé. Il était calibré pour transporter 25 millions de voyageurs à l'horizon 2030 et nous avons dépassé les 30 millions l'an dernier." La mise en service du M3 qui reliera la gare et le quartier de la Blécherette doit absorber ce flux inattendu et conclure la modernisation du réseau lausannois.
Si pendulaires et riverains doivent inévitablement s'attendre à des perturbations, ces projets sont avant tout "très réjouissants", conclut la présidente de l'exécutif vaudois, "notamment au vu des enjeux climatiques, car une gare saturée peut décourager les gens d'utiliser le train."
La population peut se donner une idée des futurs aménagements en visitant l'exposition installée dans le hall de la gare. Elle est visible jusqu'au 2 octobre.
ani avec l'ats