Les supercars avaient été séquestrées par la justice genevoise, qui avait ouvert une enquête pour blanchiment d'argent visant Teodorin Obiang. La procédure avait finalement été classée après un accord avec Malabo. Les voitures seraient vendues, et l'argent récolté serait affecté à un programme social en Guinée équatoriale.
Parmi les 25 voitures proposées aux enchères par la maison Bonhams, on comptait 7 Ferrari, 3 Lamborghini, 5 Bentley, une Maserati et une McLaren. Une Lamborghini Veneno Roadster blanc cassé et une Ferrari jaune (hybride), dévoilées au Salon de l'automobile de Genève en 2013, étaient les grandes vedettes de la vente.
Grave corruption
Une Bugatti Veyron, une McLaren P1 et une Koenigsegg One ont également trouvé preneur.
Tous ces bolides ont en commun d'avoir appartenu à Teodorin Obiang, vice-président de la Guinée équatoriale. Or dans ce petit pays pétrolier, où sévit l'une des plus graves corruptions au monde selon Transparency International, une grande partie de la population vit encore dans la pauvreté.
afp/nr
Succession quasi réglée
La Guinée équatoriale est dirigé depuis 40 ans par le président Teodoro Obiang Nguema, 77 ans. Selon les observateurs de la vie politique équato-guinéenne, Teodorin Obiang, connu pour ses extravagances et son train de vie somptueux, est voué à succéder à son père.
Il a été condamné en 2017 à Paris à trois ans de prison avec sursis et 30 millions d'euros d'amende pour s'être frauduleusement bâti en France un patrimoine considérable (hôtel particulier parisien, voitures de course et de luxe, costumes de marque par dizaines, jets privés...) dans l'affaire dite des "biens mal acquis", jugement dont il a fait appel.