Le futur centre est une opération conjointe de l'EPFL et de l'Université de Lausanne, là où Jacques Dubochet a étudié (à l'Ecole polytechnique de l'Université de Lausanne, l'EPUL, ndlr) puis enseigné. Il aura pour objectif de réinvestir les travaux du Prix Nobel vaudois.
Et la spécialité du Prix Nobel de chimie 2017, c'est la cryo-microscopie, une technique d'observation des molécules qui passe par leur refroidissement. Le centre sera donc équipé, notamment, de microscopes de très haute résolution. "C’est un microscope ultra-grossissant. Il permettra de visualiser des groupes d’atomes, des molécules, leur disposition et leur géométrie. Cela nous aidera à comprendre les propriétés, notamment chimiques et comportementales de ces molécules", explique François Bussy, vice-recteur de l'Université de Lausanne, en charge de la recherche.
Des applications sont prévues dans le traitement du cancer, la biochimie ou encore la pharmacie.
"Association unique"
Des centres un peu similaires, avec ce type d’équipement, existent déjà à Zurich et à Bâle. Mais pour François Bussy, celui de Lausanne aura sa spécificité. "Notre centre sera constitué sur une association unique entre l’EPFL - une école spécialisée dans les technologies - et l’UNIL - spécialisée en biologie et médecine", précise-t-il.
Lancement prévu dans deux ans
Le rectorat de l'Université se dit optimiste et envisage un lancement du centre d'ici deux ans déjà, d'abord avec une équipe d'une douzaine de personnes, puis davantage. Un professeur devrait être engagé dès l'année prochaine.
Pour concrétiser le Centre Jacques Dubochet, l'EPFL et l'UNIL cherchent maintenant 15 millions de francs. Les deux institutions financeront la structure à parts égales, mais ce n'est pas suffisant. Un appel est donc lancé aux partenaires publics et privés.
Martine Clerc/jvia