Modifié

Du chlorothalonil dans l'eau du robinet de plusieurs communes vaudoises

Du nouveau dans l’affaire du chlorothalonil dans l’eau potable. [Depositphotos - Bigandt]
Plusieurs communes vaudoises touchées par du chlorothalonil dans lʹeau du robinet / On en parle / 1 min. / le 8 octobre 2019
L'Office vaudois de la consommation avait annoncé en août 14 cas de dépassements de la norme du chlorothalonil dans l'eau. Aujourd'hui, une vingtaine de cas ont été recensés, notamment dans les régions de Thierrens, Moudon et Echallens.

Le chlorothalonil, un fongicide utilisé dans l’agriculture depuis des décennies, devrait bientôt être interdit: cette substance est désormais considérée comme problématique dans l'eau potable par les autorités. Plus précisément, il s'agit d'un résidu du chlorothalonil, l’acide sulfonique, qui ne doit pas dépasser la valeur maximale de 0,1 microgramme par litre selon une nouvelle directive entrée en vigueur cet été.

En août dernier, l'Office vaudois de la consommation avait annoncé 14 cas de dépassements de cette norme. Et les informations arrivent au compte-goutte, mais ils sont aujourd'hui une vingtaine dans le canton. L'émission On en parle de la RTS a appris que l'un d'eux concerne la commune d'Ogens, près de Thierrens, qui a organisé lundi soir une réunion d'information pour ses citoyens.

>> Lire : Un fongicide bientôt interdit en Suisse mais déjà présent dans l'eau potable

L'inspecteur cantonal des eaux, Julien Ducry, présent sur place, a assuré que l'eau potable peut toujours être consommée. Il a toutefois rappelé que la commune a un délai de deux ans pour se mettre en conformité, par exemple en se raccordant à un réseau voisin pour diluer son eau.

Sources détournées

Non loin d’Ogens, le village de Boulens a le même problème et a également informé sa population via un tous-ménages. Idem dans la région d’Echallens: l’association intercommunale d’amenée d’eau a détourné plusieurs sources dépassant la norme, sans nous préciser les lieux concernés ni leur nombre. Enfin, Moudon a informé On en parle qu'une habitation est touchée.

Fin août, la ville de Lausanne avait annoncé avoir dû prendre des mesures à Cheseaux, au Chalet-à-Gobet et dans la région de Thierrens en détournant ou en diluant l’eau de plusieurs captages.

Isabelle Fiaux/jvia

Publié Modifié