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Les pratiques policières remises en question après les actions sur le climat

Une activiste évacuée par la police sur le pont Bessières de Lausanne. [Keystone - Salvatore Di Nolfi]
La police a-t-elle fait des excès de zèle durant les dernières manifestations à Lausanne pour le climat? / La Matinale / 2 min. / le 9 octobre 2019
Le conseil communal de Lausanne débattait mardi du traitement réservé aux manifestants du climat par les forces de l'ordre lors d'actions de désobéissance civile. Deux interpellations demandaient de clarifier les agissements de la police lausannoise.

L'extrême gauche et les Verts dénonçaient une action disproportionnée de la police lausannoise qui avait arrêté, détenu et fouillé à nu certains militants du groupe écologiste radical Extinction Rebellion en juillet après le blocage d'une route aux abords de Credit Suisse. Laura Manzoni, élue d'Ensemble à Gauche Lausanne et membre du POP interpellait la Municipalité concernant l'occupation le 15 mars dernier du bâtiment des retraites populaires, conduisant un mineur au tribunal. Ces partis estiment que les manifestants en faveur du climat ne sont pas des "criminels récidivistes".

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A droite, comme à la Municipalité, on relève que la police a fait son travail, à savoir faire respecter l'ordre public. "Si les policiers font un usage abusif de leurs prérogatives, ils doivent être dénoncés et une enquête sera réalisée. Si au terme de l'enquête, il y a une infraction qui a été commise, il y aura une sanction. Mais pour le conseil communal, sur la base d'ouï-dire, il est impossible d'avoir un débat serein", estime le conseiller communal PLR Xavier de Haller.

Le PS émet des doutes

Le Parti socialiste pondère sa position, émettant quelques doutes sur ces interpellations. Le PS trouve légitime de remettre en question l'action de la police, mais reconnaît aussi que les militants les plus radicaux recherchent la confrontation.

Pour le conseiller communal socialiste Denis Corboz, l'essence même du groupe Extinction Rebellion, c'est de désobéir aux autorités: "Si on les autorise à manifester librement, sans aucune sanction, ils vont perdre de leur attractivité pour les médias, pour la population, et ça va les pousser à des actions plus fortes qui iront plus loin dans l'illégalité".

Même traitement pour tous

Finalement, la majorité des conseillers communaux se sont accordés sur un point: à l'avenir, la Municipalité devra appliquer le même traitement policier pour toutes les manifestations non autorisées, que ce soit pour le climat, ou les rencontres sportives, par exemple.

Sarah Clément/jfe

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