Comme révélé par la RTS le mois dernier, entre 220'000 et 240'000 personnes auront visité l'aquarium géant Aquatis en 2019. Lors de son inauguration en 2017, son patron tablait sur 450'000 visiteurs.
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Il y aura ainsi entre 30% et 40% de visiteurs de moins que ce qui était espéré par Bernard Russi il y a un an. Le manque à gagner se chiffre en centaines de milliers de francs.
Une réduction de l'impôt sur les divertissements demandée
Les responsables d'Aquatis en appellent ainsi aux autorités, révèle 24 heures samedi. L'aide demandée pourrait passer par une réduction de l'impôt communal sur les divertissements. Cette taxe, spécificité lausannoise, s'élève à 14% des recettes sur les billets. Elle réduirait l'attractivité d'Aquatis, en venant gonfler de 3 francs le prix du billet d'entrée.
Joint par téléphone, Bernard Russi insiste sur un point: il ne demande pas de subvention. Mais il confirme être en discussion avec les autorités communales en vue d'obtenir une rétrocession d'une partie de la fameuse taxe, ou une aide sous forme d'un don à la fondation qui chapeaute Aquatis.
Une manière, selon lui, de reconnaître la valeur du travail pédagogique effectué par l'aquarium-vivarium. Quelque 2000 élèves vont ainsi venir à Aquatis cette année.
Un impôt qui est dû, selon la Municipalité
Joint par le 12h45, le syndic de Lausanne Grégoire Junod ne cache pas son inquiétude par rapport à la situation d'Aquatis. Sans fermer la porte, il indique qu'aucune demande formelle d'aide n'a été adressée à la ville. Dans 24 heures, il assure toutefois que l'impôt sur les divertissements est dû comme tout impôt "et la Municipalité n'a pas la compétence d'y déroger". Et il ajoute qu'Aquatis ne paie aucun impôt sur les divertissements pour les visites de classes.
Plus grand aquarium d'eau douce d'Europe, Aquatis a ouvert ses portes le 21 octobre 2017. Il abrite quelque 10'000 poissons et une centaine de reptiles sur 3500 m2 et deux niveaux.
Mathieu Lombard/boi