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Des quotas dans le canton de Vaud pour empêcher les excédents de stock

La production de vin blanc de Lavaux va baisser de 15% en 2019 (image d'illustration). [Keystone - Laurent Gilliéron]
Soumis à des quotas et confrontés à des excédents de stock, les vignerons vaudois sont en colère / La Matinale / 1 min. / le 21 octobre 2019
Les vendanges touchent à leur fin. Si cette année le millésime promet d'être bon, la situation n'est pas pour autant au beau fixe pour les vignerons vaudois. Soumis à des quotas et confrontés à des excédents de stock, certains ont même dû renoncer à vendanger leurs parcelles.

"Ça fait mal et on se demande pourquoi on travaille..." Ludovic Paschoud, vigneron à Lutry, a dû renoncer à vendanger 5% de ses vignes cette année.

Cela à cause des quotas mis en place par le canton pour empêcher les excédents de stock: "C'est écœurant. On a investi dans cette vigne: du temps, de l'amour, de l'argent aussi. J'ai un vigneron qui dit 'On brasse de la salade': finalement, c'est ça! On travaille une année complète pour produire du raisin et on arrive à la fin et on dit aux vendangeurs 'Stop, c'est fini'," déplore ce professionnel.

>> Lire : Inquiets, les cantons viticoles romands en appellent à Berne

Peu de consommation indigène

Des quotas pour ne pas produire trop, car le constat est là: les Suisses consomment peu de vins indigènes. Ceux-ci ne représentent que 35% de part de marché, selon les cantons viticoles romands (lire encadré).

Une situation difficile à vivre psychologiquement mais aussi financièrement: "Par exemple, à Lutry, on peut parler de l'ordre de 50-55'000 francs de coûts d'exploitation pour cultiver la vigne", témoigne Ludovic Paschoud: "Et aujourd'hui, il y a des risques que nous soyons rémunérés à hauteur d'une quarantaine de milliers de francs par hectare. Cela veut dire que cette année, on va perdre de l'argent".

La faute aux grandes surfaces?

Alors, à qui la faute? Les vignerons pointent du doigts les grandes surfaces: chez Denner, une bouteille vendue sur quatre est suisse. Coop parle d'une sur trois. Les deux géants de la distribution expliquent par courrier électronique proposer un assortiment couvrant toutes les préférences de leurs clients.

Pour l'instant, la loi ne les oblige pas à diminuer leurs importations, mais les choses pourrait changer car la question sera débattue au Conseil national par les élus de cette nouvelle législature.

Virginie Gerhard/sjaq

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