Des annonces de retard, de suppression, des bus de remplacement... Les quelque 3,8 millions de passagers annuels du Lausanne-Echallens-Bercher (LEB) sont à bout. "On est fatigués. Avant, les gens prenaient le LEB à 7h30 ou 8h00, mais maintenant les premiers trains du matin sont bondés parce que les gens prennent une heure d’avance pour arriver au travail à l’heure. C’est juste inadmissible", raconte une utilisatrice régulière vendredi dans le 19h30.
Manque de personnel
Pour expliquer ses récents déboires, le LEB pointe notamment du doigt le manque de personnel. Les conducteurs mais surtout les régulateurs - les aiguilleurs du rail - font défaut. Certains trains en soirée ont ainsi été supprimés et remplacés par des bus faute de régulateurs pour surveiller le trafic ferroviaire.
A cela s’ajoute le report de la cadence au quart d’heure entre Echallens et Lausanne. Promise en août, elle a été reportée à deux reprises. Le LEB attend en effet toujours le logiciel qui permettra aux aiguilleurs de gérer cette cadence toutes les quinze minutes sur la ligne. Plusieurs anomalies ont été détectées lors des premiers essais.
Mise en service espérée pour la fin de l'année
"Nous sommes en train de travailler d’arrache-pied avec le fournisseur pour que ce logiciel nous soit livré dans les plus brefs délais", explique Olivier Bronner, délégué à la direction du LEB. "Les derniers tests qui ont eu lieu pas plus tard que dimanche se révélaient extrêmement intéressants, il y a vraiment une bonne progression. On est assez confiants pour une livraison dans les semaines à venir."
En attendant, le canton, co-financier et client du LEB, fait savoir qu’il espère une mise en service pour la fin de l’année. Une communication officielle est attendue à la fin du mois.
Hannah Schlaepfer/oang