Modifié

Kevin Grangier: "Ça doit valoir la peine d'être Suisse en Suisse"

Kevin Grangier élu nouveau président UDC Vaud, son interview (vidéo)
Kevin Grangier élu nouveau président UDC Vaud, son interview (vidéo) / La Matinale / 6 min. / le 29 novembre 2019
Président fraîchement élu de l'UDC Vaud, Kevin Grangier a partagé au micro de La Matinale sa recette pour la conduite de la section cantonale: préférence nationale en plat de résistance, travail minutieux sur la relève, le tout agrémenté d'une pincée de "génie vaudois".

Fondateur des jeunes UDC vaudois, ancien porte-parole de l'UDC Suisse, Kevin Grangier, 34 ans, a été élu avec facilité lors d'un congrès jeudi à Palézieux. Il avait pourtant claqué la porte du secrétariat général de l'UDC Vaud en 2017, mais affirme aujourd'hui que cette page de discorde est bel et bien tournée.

"A l'époque, j'étais chargé de l'opérationnel du parti. J'avais des divergences de vue avec les dirigeants d'alors sur la mise en oeuvre de la stratégie, mais pas sur la stratégie elle-même. D'avoir dit les choses avec franchise, et pas forcément pour le plaisir de tous, ne m'a pas été reproché par la suite", a-t-il affirmé au micro de La Matinale de la RTS vendredi.

>> Lire : Kevin Grangier, 34 ans, a été élu à la présidence de l'UDC Vaud jeudi soir

L'UDC Vaud, comme d'autres sections cantonales, est tiraillée entre sa partie agrarienne et son aile plus dure, blochérienne. Selon Kevin Grangier, toutefois, les dissensions entre ces différentes sensibilités sont exagérées de l'extérieur: "A L'UDC, on est tous là pour une seule raison: on a dessiné une croix suisse dans son coeur."

Posture offensive

La préférence nationale sera en effet la ligne de force de la stratégie de l'UDC Vaud, et défendue dorénavant avec une posture plus offensive. "Il est indispensable de rester fidèle à sa ligne politique", affirme Kevin Grangier. Mais cette préférence nationale devra apprendre à se décliner au-delà du dossier de l'immigration pour trouver sa traduction dans d'autres thématiques, comme les politiques sociale, environnementale, du logement, familiale, économique. "Ca doit valoir la peine d'être suisse en Suisse", résume Kevin Grangier, qui se donne comme défi de mettre la recette nationale à la sauce vaudoise.

Alors qu'aux dernières élections fédérales, l'UDC Vaud perdait un siège au Conseil national et le parti près de 4% de ses élus à l'échelle nationale, la solution contre l'effritement se situe dans la relève, à en croire Kevin Grangier. "Il faut une vraie prise en main de cette relève", souligne-t-il, de manière à améliorer également le dialogue avec le partenaire politique PLR, avec qui l'UDC vaudoise entretient des relations en dents de scie.

"Les deux jambes de la droite vaudoise"

Et Kevin Grangier d'imager: "L'UDC et le PLR sont deux partis différents, c'est une certitude. Mais nous sommes les deux jambes de la droite vaudoise. Il y a un pied plus économique, le PLR, et un pied plus souverainiste, l'UDC, et il faut qu'on s'accepte avec nos différences".

Propos recueillis par Romaine Morard

Adaptation web: Katharina Kubicek

Publié Modifié