La municipalité de Lausanne veut donner un nouveau visage à ces deux places, considérées comme des échecs urbanistiques. Elle a décidé de confier cette mission aux habitants, en recueillant leurs souhaits et leurs idées depuis plusieurs mois.
Le projet primé samedi s’appelle "In Between", fruit de l'Espagnole Silvia Gonzalez Porqueres. Il propose de créer un bâtiment à la place des accès du parking sur la Riponne et prévoit également davantage de végétation.
Pour la place du Tunnel, le projet retenu propose de créer un poumon de verdure. Beaucoup d’arbres seraient plantés et le stationnement des voitures disparaîtrait. La création d’une place de jeu et d’un marché couvert est aussi imaginée.
"Départ du processus"
"La Riponne, c'est la place mal-aimée de Lausanne. Mais en même temps, c'est une place que les Lausannois aiment aussi. C'est la plus grande du centre-ville, un espace emblématique. Il y a un attachement assez fort et une envie de la voir évoluer. Nous souhaitions profiter de cette envie pour faire une démarche participative", explique le syndic Grégoire Junod samedi dans Forum.
Les habitants du quartier ont été intégrés dans le jury chargé de départager la trentaine de projets reçus par la Ville. "Nous sommes au départ du processus. Sur les bases de ces idées-là, nous allons pouvoir dessiner les futures places. Nous ne sommes pas encore à la fin du projet, mais il y a déjà quelques idées fortes. Il n'y aura plus de voitures sur la Riponne, plus d'accès au parking. Il y aura plus de vert et de bleu, de nature en ville. De l'eau sera intégrée sous forme de jets d'eau, de fontaines", détaille Grégoire Junod.
Horizon 2024-2026
Tous les projets déposés dans le cadre de ce concours seront présentés dans une grande exposition en plein air au printemps prochain. Des aménagements tests seront ensuite installés dans l’espace public.
Il y aura ensuite encore beaucoup de procédures à lancer - comme un concours d’architecture - avant le réaménagement effectif de ces deux places et de leurs environs, prévu entre 2024 et 2026.
mc/gma
Vote populaire?
Après cette démarche participative, certains élus d'extrême gauche reprochent une consultation alibi de la part de la municipalité. Ils souhaitent que le choix final soit laissé à la population.
"Il y a eu beaucoup de votations sur les grands projets urbanistiques à Lausanne, je n'y suis pas du tout opposé. Nous devons juste nous laisser le temps de voir ce que vont être les projets finaux. S'ils devaient susciter des polémiques, je suis très favorable à ce que nous puissions organiser un vote populaire", assure le syndic Grégoire Junod.