Le mouvement de désobéissance civile prévoyait d'occuper la place St-François, en plein coeur de la capitale vaudoise. Face à la mobilisation policière, le comité d'Extinction Rebellion a mis en oeuvre son plan B et a donné rendez-vous à ses sympathisants à la rue Centrale située à une centaine de mètres. Environ 500 participants s'y sont réunis.
A 10h10, Extinction Rebellion a mis en place un dispositif désormais bien rodé: des militants se sont couchés au milieu de la chaussée, emprisonnant leurs bras dans de lourds dispositifs de blocage. Ils étaient entourés de camarades chargés d'assurer leur sécurité et leur ravitaillement.
En début d'après-midi, la police a commencé à resserrer son dispositif, repoussant les occupants sur un périmètre restreint. Un premier ultimatum pour l'évacuation avait été fixé pour 13h30.
Soutenus par des professionnels de la santé
Au milieu des animations - chants de Noël détournés, percussions, cris -, d'autres militants ont engagé le dialogue avec des passants plutôt bienveillants. "Le Conseil fédéral doit dire la vérité, expliquer ce qui se passe et ce qu'il faut faire", indique l'un d'eux. Celui-ci ajoute que si la population sait que le climat va mal, elle n'est pas au courant des phénomènes d'emballement qui sont en train de se mettre en place.
Extinction Rebellion a reçu aussi l'appui de nombreux professionnels de la santé. Une soixantaine d'entre eux, vêtus de chasubles blanches, se sont aussi couchés dans la rue Centrale. Selon l'une de ces militantes, le dérèglement climatique constitue la pire crise sanitaire dans l'histoire, en raison du réchauffement proprement dit mais aussi du manque d'eau qui frappe nombre de pays.
L'occupation de la rue Centrale n'est pas la première action menée par Extinction Rebellion en terres vaudoises. En septembre, ses militants ont coupé le pont Bessières et tenté de bloquer le giratoire de la Maladière. A Zurich, ils avaient aussi coloré la Limmat en vert.
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A mi-novembre, la justice vaudoise a annoncé 117 condamnations par ordonnance pénale. La plupart des militants ont fait opposition et un premier procès devrait se tenir en janvier à Renens.
ats/ani