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La ville de Lausanne seule pilote du futur parc naturel du Jorat

Le parc naturel du Jorat prend forme. [Keystone - Jean-Christophe Bott]
Le parc naturel du Jorat prend forme / Le Journal horaire / 1 min. / le 17 décembre 2019
Lausanne veut accueillir le premier parc naturel périurbain de Suisse romande. Situé dans la forêt du Jorat, le projet pourrait obtenir le feu vert de la Confédération l'an prochain. Les autorités de la capitale vaudoise sont toutefois les seules à défendre l'initiative.

Le parc du Jorat devait être un projet collectif pour la biodiversité de la plus grande forêt du plateau suisse. Finalement, il s'étendra uniquement sur le territoire lausannois: les communes voisines n'ont pas voulu de ce projet. Elles craignent notamment des limitations d'accès à la forêt.

Lundi, la conseillère municipale lausannoise Natacha Litzistorf a présenté une nouvelle version du texte. Selon elle, elle limite les interdits. "Il y a deux zones: une zone centrale, c'est le coeur du parc périurbain, et une zone de transition. Dans la zone centrale, nous garantissons que tous les cheminements vont rester. Les activités qui y ont lieu également", garantit-elle.

Parcours balisés

Les activités de loisir comme la marche, le ski de fond, ou encore l'équitation, resteraient donc autorisées au coeur du parc, mais seulement sur les parcours balisés. Jean-Philippe Rey, président de l'association d'opposants Parque pas mon Jorat, ne croit toutefois pas que ces activités pourront être conservées.

"Si la Confédération veut appliquer de manière stricte le texte de l'ordonnance sur les parcs, elle devra restreindre certaines modalités d'utilisation du parc. Donc ce qu'on nous raconte aujourd'hui, les ouvertures qu'on nous laisse entrevoir, sont fallacieuses", dénonce-t-il.

En ce qui concerne la zone de transition, rien ne change: les visiteurs pourront évoluer en dehors des chemins balisés.

Concrétisation attendue pour 2021

Porté par la municipalité de Lausanne, le projet de parc naturel du Jorat doit désormais passer devant le conseil communal début 2020. S'il est accepté, il sera alors transmis par le canton de Vaud à la Confédération en vue de l'octroi du label "Parc d'importance nationale" pour une entrée en force au 1er janvier 2021.

Question coût, le budget annuel de ce parc se monte à 740'000 francs, dont la moitié serait financée par la Confédération. Le canton assurerait 19% du coût, tandis qu'une association de communes - qui doit encore voir le jour - prendrait 22%. Le solde, soit 9%, serait financé par des tiers et des recettes d'exploitation.

mc/gma

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