"Cela fonctionne bien. Les automobilistes ont naturellement adapté leur comportement", indique mercredi Olivier Floc'hic, porte-parole de l'Office fédéral des routes (OFROU). Après le secteur Morges - Ecublens, ce n'est que la deuxième fois en Suisse qu'une bande d'arrêt d'urgence est aménagée pour servir de troisième voie.
Aux heures de pointe
Comme pour Morges, le tronçon Villars-Ste-Croix - Cossonay est surveillé par les opérateurs du centre de la Blécherette à Lausanne. Ce sont eux qui décident lorsqu'il faut activer la bande d'urgence, notamment quand le seuil des 35 véhicules au kilomètre est dépassé.
Le gros du trafic se concentre entre 6h15 et 7h30 le matin en direction de Lausanne, et entre 16h et 18h en direction d'Yverdon, note Olivier Floc'hic. Il précise que la bande d'urgence peut aussi être ouverte en pleine journée lors d'un embouteillage.
A Morges, ce système a fait ses preuves depuis janvier 2010. Une étude de l'EPFL a montré fin 2014 que l'ouverture de la bande d'urgence dans ce secteur a eu "des effets conséquents sur la fluidité du trafic". Les chercheurs ont aussi constaté une diminution des émissions de CO2 grâce à une circulation moins saccadée et une vitesse réduite. Les accidents ont également été moins nombreux.
Autres études en cours
"Nous attendons à nouveau passablement de bonnes choses pour le tronçon Villars-Ste-Croix - Cossonay", affirme Olivier Floc'hic. Il souligne que des études sont en cours pour équiper d'autres segments d'autoroute en Suisse. "Ce n'est qu'une étape qui pourrait en appeler d'autres", relève-t-il.
A noter finalement que, en plus de l'utilisation de la bande d'arrêt d'urgence, un système de dosage avec des feux à la jonction de Cossonay (entrée direction Yverdon) est prévu par l'OFROU. Ce système, qui sera mis en place mi-2020, permettra de contrôler le flux d'insertion des véhicules sur l'autoroute.
ats/jfe