Les employés, par l'intermédiaire du syndicat, remettent en question la façon dont l'audit est mené. Ils estiment n'avoir jamais été associés au processus, notamment sur la question du choix de l'expert alors que le SECO préconise "qu'employeur et travailleurs s'entendent sur le choix du spécialiste". Ils se sont dit surpris d'apprendre par voie de presse qu'une entreprise externe avait été mandatée pour réaliser l'audit, estimant que la confiance était rompue.
Financement public
Une vingtaine de collaborateurs du centre sportif de Malley avaient saisi le Service de l'emploi du canton de Vaud en novembre dernier, dénonçant une atteinte à leur santé et à leur intégrité, du travail de nuit ou encore des problèmes liés à la durée du travail.
Unia demande une intervention de la part du SECO, l'autorité de haute surveillance en matière d'emploi, en particulier pour contrôler la manière dont le canton de Vaud applique la Loi sur le travail. En effet, le centre sportif de Malley est financé par les pouvoirs publics, notamment les communes de Lausanne, Renens et Prilly.
Position de Jean-Jacques Schilt dénoncée
Dans son communiqué, Unia dénonce encore la position de Jean-Jacques Schilt, le président du conseil d'administration de CSM. "C'est lui qui organise l'audit et c'est lui qui invite les salariés à y participer", note Unia à propos de l'ancien syndic de Lausanne, le déclarant "juge et partie" dans l'actuel conflit.
Dominique Choffat/jfe
"Réactivité exceptionnelle"
S'exprimant mardi devant le Grand Conseil, le ministre de l'économie Philippe Leuba a en revanche loué "la réactivité exceptionnelle des services de l'Etat" dans cette affaire. "Un procès en lenteur est totalement infondé quand on a le calendrier des opérations", a dit le conseiller d'Etat.
Il a notamment souligné que le SDE avait organisé des séances dans les deux jours qui ont suivi chaque demande des employés. "Ce sont des délais peu usuels dans l'administration", a-t-il relevé. Le PLR a aussi souligné qu'il avait écrit directement à l'employeur, ce qui arrive "extrêmement rarement" pour un conseiller d'Etat.
Pour Philippe Leuba, cet audit externe constitue la seule solution. Il permettra "d'aller au fond des choses" et de "déterminer les responsabilités", a-t-il affirmé mardi en répondant à une question orale du socialiste Alexandre Rydlo.