Yverdon poursuit son combat pour éloigner les bruyants corbeaux freux

L'hiver une fois arrivé, le corbeau freux regagne l'arbre où il niche pour se protéger du vent et du froid. Mais le croassement de cet oiseau très sociable pouvant atteindre 75 décibels pose des problèmes de cohabitation avec les citadins, en plus de la saleté et autres déprédations.

Pour éloigner les colonies des quartiers d'habitation, le Service des travaux et de l'environnement d'Yverdon a testé une série de différentes méthodes durant la dernière décennie. La taille d'arbre, l'effarouchement par laser ou par son et même le lâcher de buses ont fait leurs preuves pour limiter l'impact du corvidé et de ses 300 nids sur le quotidien yverdonnois.

Protégé du 16 février à fin juillet

La Municipalité dépense entre 10'000 et 20'000 francs chaque année pour ces opérations, qui doivent être effectuées avant la période de nidification, qui commence à la mi-février. L'espèce est ensuite protégée jusqu'à fin juillet. Et pas question pour le particulier d'agir par lui-même, c'est le canton qui donne les autorisations aux communes.

L'installation des corbeaux freux en ville tend à devenir un problème national. Originaire d'Europe de l'est, l'espèce a niché pour la première fois en Suisse en 1963.

Depuis, elle prolifère et son cri rauque se fait remarquer ailleurs en Suisse romande, notamment à Neuchâtel et dans la région de La Côte, des zones qui lui offrent un environnement propice: la présence de cimes hautes, où elle niche, et de champs peu éloignés, où elle chasse. De quoi satisfaire l'oiseau noir encore un moment.

Sarah Clément/ani