Sur fond de musique, pétards et même feux d'artifice, les jeunes, pour la plupart âgés entre 16 et 20 ans, assistaient à un match entre des équipes de Lausanne et Yverdon.
Présente sur place, la RTS n'a pas pu confirmer si les joueurs étaient purement amateurs ou membres de clubs. Contacté, Gilbert Carrad, président de l'Association cantonale vaudoise de football, indique qu'il n'était pas au courant de ces matchs sauvages. Il précise que si les joueurs sont affiliés à un club, il reviendra certainement au président de décider de sanctions ou non.
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Le FC Stade Lausanne Ouchy dit pour sa part ignorer si des joueurs de son club étaient sur le terrain, mais encourage les juniors à respecter les règles sanitaires.
Sur les réseaux sociaux
Ce genre de rencontres s'organise sur les réseaux sociaux, notamment Snapchat. Le rassemblement de jeudi semble être le premier à Lausanne, mais des jeunes ont confié que d’autres matchs avaient eu lieu en Suisse romande, comme à Chavannes-près-Renens (VD).
De son côté, la police était présente, selon des témoins, mais se faisait extrêmement discrète. Elle ne communique pas sur l'effectif déployé sur place, mais indique qu'il aurait été impossible de verbaliser une telle foule sans craindre des débordements importants. Des investigations seront toutefois menées pour retrouver les organisateurs de l'événement.
Le rassemblement de jeudi soir s'est terminé calmement vers 21h00.
"Difficile d'empêcher l'événement en amont"
"Vu le nombre de personnes présentes, il aurait été dangereux voire contre-productif que les policiers interviennent à ce moment-là. Nous nous sommes assurés qu'il n'y ait pas de débordement. Cela ne veut pas dire que la police cautionne ce genre de rassemblement, on le déplore. On a constaté qu'une certaine partie de la population ne se sent plus concernée par la pandémie", explique Antoine Golay, chargé de communication de la police de Lausanne.
"Nous savions que quelque chose se préparait via les réseaux sociaux, mais le lieu a changé à plusieurs reprises. C'était extrêmement difficile de pouvoir l'empêcher en amont", ajoute-t-il.
Virginie Gerhard/gma
Buts enlevés et match "annulé"
La police de Lausanne est intervenue vendredi soir dans le quartier des Boveresses pour éviter la tenue d'un nouveau match de football sauvage. Tous les buts se trouvant dans ce quartier, situé sur les hauts de la ville, ont été retirés vendredi soir et évacués sur des camions de pompiers, a expliqué Antoine Golay, porte-parole de la police lausannoise. Cette opération a été menée "à titre préventif", a-t-il relevé.
Des groupes de jeunes "semblaient vouloir venir jouer", mais ils en ont été dissuadés par la police, a rapporté le porte-parole. Il a précisé que la police avait contrôlé des identités, mais que personne n'avait été interpellé. Cette opération a été menée en coordination entre la Ville de Lausanne et le canton de Vaud.