Hôpitaux vides, tsunami de patients: tout et son contraire a été dit sur les établissements de soins suisses, souvent de manière erronée. Pour y voir plus clair, Mise au Point revient sur le sujet dimanche soir avec un documentaire sur l’hôpital de Nyon.
Jour après jour, les caméras ont suivi le quotidien de quatre soignants: Perrine, Olivier, Laurent et Mallory ainsi que le directeur Daniel Walch. Une plongée dans la réalité du terrain, loin des discours des spécialistes ou des politiques.
Avec 90 personnes qui ont effectué un séjour aux soins aigus et 13 décès, l'établissement vaudois a résisté durant 2 mois. La principale raison de ce succès: la capacité de l’établissement à s’adapter.
"Pas forcément préparés"
"On n’était pas forcément préparés. On avait un petit service de soins intensifs où on pouvait aller jusqu’à trois ventilateurs, trois patients intubés. Et on est passé à seize", explique Olivier Cochereau, directeur des soins au GHOL (Groupement hospitalier de l'Ouest lémanique).
La vague de patients a également été moins forte que prévu. Daniel Walch, directeur du GHOL, explique pourquoi: "Nous avons eu de la chance d’avoir l’exemple italien, deux semaines avant la Suisse. Les citoyens et le pouvoir politique ont pu saisir l’importance de la crise et mettre en place des mesures sanitaires. Ceci a réduit la taille de la vague."
Plus que 2 patients aux soins intensifs
Au plus fort de la crise, l’hôpital de Nyon comptait plus de 40 personnes hospitalisées et presque aucun lit de libre. Il s’en est fallu de peu pour que le bilan soit terrible.
L’augmentation des capacités hospitalières a suffi, le semi-confinement des citoyens suisses a fait le reste. Après deux mois de combat, la crise sanitaire est terminée à Nyon. Il ne reste plus que deux patients aux soins intensifs.
François Ruchti et Yves Godel
Le documentaire "Le virus du métier" de 55 minutes sur les soignants de l’hôpital de Nyon sera diffusé dimanche 31 mai sur RTS1 (Mise au Point) à 20h10.