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La prison du Bois-Mermet à Lausanne devra durer malgré sa vétusté

Un policier devant la prison lausannoise de Bois-Mermet, où a eu lieu une évasion en mai 2013. [Keystone - Christian Brun]
La prison du Bois-Mermet à Lausanne devrait durer encore 20 à 30 ans malgré son état / La Matinale / 1 min. / le 12 juin 2020
Malgré son état et sa surpopulation, l’établissement pénitentiaire du Bois-Mermet, âgé de 115 ans, devrait être exploité encore 20 à 30 ans. L’annonce a surpris un bon nombre de députés et jusqu’aux socialistes lausannois qui ont interpellé la municipalité à ce sujet.

Vétuste et surpeuplée avec près de 170 détenus sur 100 places, la prison du Bois-Mermet accueillera 23 nouvelles cellules. La nouvelle est tombée discrètement il y a deux semaines au Parlement vaudois. Même si le sujet est de compétence cantonale, des élus communaux s'interrogent sur l'avenir de la prison située en pleine ville.

"On constate que la ville a depuis longtemps rattrapé la prison, qui s'inscrit dans un quartier densément peuplé qui va encore croître avec le nouveau quartier des Plaines-du-Loup. On se demande donc quel est le sens au niveau de l'urbanisme de maintenir cette prison, qui va en plus augmenter sa capacité", s'interroge vendredi dans La Matinale le socialiste Giuseppe Fonte.

En attente d'une prison à Orbe

Pour Béatrice Métraux, la conseillère d’Etat en charge de la sécurité, il a toujours été clair que l'établissement du Bois-Mermet resterait exploité encore plusieurs années. Et ce, tant que la future prison des Grands-Marais prévue à Orbe ne serait pas opérationnelle à 100%.

"A l'heure actuelle, nous avons toujours 1000 détenus pour environ 850 places, nous sommes donc toujours en surpopulation. Alors si on veut combattre la criminalité et le deal de rue, ce qui nous a été demandé à plusieurs reprises, ce n'est pas possible de fermer Bois-Mermet avec la réalisation de la deuxième étape des Grands-Marais", rappelle Béatrice Métraux.

Une deuxième étape dont la date est encore inconnue. En attendant, les travaux du Bois-Mermet sont évalués à 24,5 millions de francs. Le crédit devrait être demandé au Parlement en 2022.

Virginie Gerhard/vkiss

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