Parmi ces défaillances: une trop grande implication du Conseil d'établissement dans des tâches purement opérationnelles de l'hôpital. Cet organe, qui est une sorte de Conseil d'administration, s'est ainsi détourné de sa mission principale qui est la responsabilité stratégique de l'hôpital.
Sur recommandations, les six membres du Conseil présentent donc leur démission en bloc, pour sortir de la crise. Les experts ne relèvent aucun dysfonctionnement qui touche la sécurité des patients.
Départs en série
Ce n'est pas la première fois que l'Hôpital fait face à des départs à la direction. En cinq ans, deux directeurs généraux ont démissionné. Des départs ont eu lieu également à la tête des finances et à la direction médicale. Une hémorragie qui se double d'un déficit financier plus important que prévu.
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Conséquence: en décembre dernier, les cantons de Vaud et Fribourg ont ordonné une "analyse de fond" sur la gouvernance ou encore les finances et l'organisation médicale.
L'avenir de l'établissement est entre les mains des autorités politiques. Les cantons de Vaud et de Fribourg, qui chapeautent l'Hôpital, lancent aujourd'hui un appel à candidatures pour le nouveau conseil. Il sera nommé cet automne et devra désigner le nouveau directeur général ou la nouvelle directrice générale.
Le choix des membres de ce conseil sera désormais fondé sur des "critères d'expertises" davantage que sur des "considérations géopolitiques.
Interrogée dans l'émission Forum, la conseillère d'Etat vaudoise et ministre de la Santé Rebecca Ruiz a relevé que les "hôpitaux publics sont dans des situations difficiles". Il est donc nécessaire que les membres du Conseil d'établissement possèdent des "compétences extrêmement pointues".
Rebecca Ruiz a tenu à préciser que la situation de chaque hôpital est différente, évitant de faire un parallèle avec l'Hôpital Riviera-Chablais, un autre hôpital intercantonal en difficulté.
Martine Clerc/gabc