Il a alors été représenté par son avocate Marianne Fabarez-Vogt qui a promis que son client reviendrait pour la suite du procès, prévu sur huit jours.
Les autres avocats de cette vaste affaire ont accepté la dispense, mais exigé que Philippe Guignard ne bénéfice pas d'une "comparution à la carte". Il doit "réserver son énergie pour le procès", a demandé le procureur Anton Rüsch, en référence notamment au temps que l'accusé a accordé lundi aux journalistes présents à Renens.
Philippe Guignard, qui exploitait plusieurs établissements renommés au temps de sa splendeur, ne s'est jamais caché de ses problèmes de santé. Il souffre notamment d'une dépression depuis plusieurs années.
Lundi matin en début d'audience, l'ex-star des fourneaux a déclaré qu'il avait eu récemment une nouvelle "grosse casse" et passé les deux dernières nuits dans un hôpital psychiatrique. "Mon client a été mis sous PLAFA (ndlr: placement à des fins d'assistance)", a précisé son avocate.
Accusé de détournement de fonds
Philippe Guignard, 57 ans, se retrouve devant la justice avec trois co-accusés. On leur reproche principalement d'avoir détourné des fonds pour éponger des dettes. Les sommes concernées, en partie remboursées, atteignent près de 3 millions de francs.
Outre l'escroquerie par métier, le chef déchu doit répondre de gestion déloyale aggravée et gestion fautive.
Le procès qui s'ouvre aujourd'hui est le point d'orgue d'une longue descente aux enfers pour le célèbre pâtissier.
Pendant sa période dorée, Philippe Guignard est à la tête d'enseignes prestigieuses qui engendrent des millions. Il est même président du Lausanne-Sport de 2002 à 2006.
Burn out
Mais un burn out au début des années 2010 déclenchent les ennuis. Il est licencié du groupe qui porte son nom, les dettes s'accumulent, sa maison est vendue aux enchères et il confiait dans un entretien récent à L'Illustré être en procédure de divorce.
L'affaire est jugée par le Tribunal correctionnel d'arrondissement de la Broye et du Nord vaudois, délocalisé pour l'occasion à Renens en raison du coronavirus.
Virginie Gerhard/ian, ther avec l'ats