Pour l'Association des communes vaudoises (AdCV) - un quart des communes du canton -, c'est un constat d'échec qui les a poussé à rompre les négociations. Les positions de l'Etat sont trop éloignées des siennes. Plusieurs de ses membres - notamment des municipalités aisées- avaient déjà lancé la fronde l'hiver dernier, menaçant de ne plus payer la fameuse facture sociale.
Le point d'achoppement? La clé de répartition de cette facture. Actuellement, c'est 50-50 entre cantons et communes. Mais les communes, dont les finances sont mises à mal se battent depuis des mois pour que l'Etat reprenne la totalité des charges, ou au moins les deux tiers.
Une nouvelle ministre, mais pas d'avancée dans le dialogue
L'arrivée très attendue d'une nouvelle ministre à la tête du dossier, l'ancienne syndique de Payerne Christelle Luisier, n'a apparemment pas changé la donne.
Christelle Luisier regrette cette rupture du dialogue, mais veut croire que des solutions seront encore trouvées d'ici la fin de l'année. Elle compte sur l'autre partenaire, l'Union des communes vaudoises (UCV), la principale association faîtière, qui reste, elle, à la table des négociations.
L'UCV, principale association avec 281 communes membres, a dit "déplorer" le choix de l'AdCV, ainsi que "l'absence d'information et de coordination préalables." Elle indique dans son propre communiqué qu'elle souhaite toujours aboutir à un accord avec le Conseil d'Etat.
Martine Clerc/ebz