Modifié

Montreux et Nyon testent des recettes contre les incivilités post-Covid

La police vaudoise a été beaucoup sollicitée suite au déconfinement. [Keystone - Laurent Gillieron]
Hausse des incivilités depuis le déconfinement dans le canton de Vaud / Le 12h30 / 2 min. / le 14 juillet 2020
Face à la hausse des nuisances sonores et autres incivilités observées depuis le déconfinement, les autorités de plusieurs villes du canton de Vaud mettent en oeuvre plusieurs méthodes pour apaiser les conflits et les chocs entre générations.

Les incivilités sont en hausse depuis le déconfinement. Selon les informations de la RTS, le canton de Vaud a ainsi vu le nombre de dénonciations augmenter de 20% durant les week-ends. Les autorités comptent une centaine d'interventions ces jours-là, contre environ 80 l'an dernier.

Plusieurs villes concernées par des cas de tapage nocturne, des conflits de voisinage, des jets de bouteilles, des déprédations (véhicules endommagés, lieux souillés, toilettes publiques et mobiliers urbains détruits) ou des comportements excessifs (alcool, drogue, bagarres) ont décidé de prendre des mesures.

Des capitaines de nuit

A Nyon, on estime que la présence accrue de policiers ne suffit plus. La Ville a donc créé un concept de capitaines de nuit: "Les policiers repèrent des groupes, par exemple à la plage, s'approchent d'eux et désignent un responsable en prenant ses coordonnées", explique la municipale socialiste Stéphanie Schmutz. Charge à lui, ensuite, de s'assurer que son groupe ne se laisse pas aller à des débordements.

La municipalité a aussi recours à des jeunes volontaires formants des "pairs", aptes à entrer en discussion avec les groupes qui font la fête. Identifiables grâce à leur gilet jaune fluo, ces binômes dispensent des messages de prévention en même temps qu'ils distribuent des bouteilles d'eau, des barres de céréales, des sacs poubelles et des préservatifs.

Patrouille spéciale nuisances sonores

Autre idée sur la Riviera, avec une patrouille dédiée aux nuisances sonores, qui cible les lieux où les problèmes de bruit sont réguliers. "Même s'il y a une urgence, la patrouille y reste. Elle ne va pas partir sur une urgence plus importante, car elle est dédiée aux nuisances sonores", détaille le municipal montreusien PLR Jean-Baptiste Piemontesi mardi dans le 12h30.

Derrière ces patrouilles, toujours le même refrain: les habitants sont toujours plus nombreux à se plaindre du bruit. "Il y a des jeunes qui ont besoin de s'exprimer. Ils manquent peut-être de manifestations aujourd'hui et prennent possession du domaine public, parfois avec beaucoup trop de bruit. D'un autre côté, il y a une autre génération qui est sous stress, car à risque face au Covid-19. Leur tolérance au bruit est moins grande. Du coup, il faut qu'on essaie de retrouver du lien", analyse Jean-Baptiste Piemontesi.

Dispositif de proximité efficace

Lausanne, quant à elle, a mis en place un dispositif de proximité depuis deux ans maintenant. La méthode semble porter ses fruits, car le nombre de plaintes est resté stable dans la capitale vaudoise.

Sujet radio: Dominique Choffat
Adaptation web: Vincent Cherpillod

Publié Modifié