Des plongeurs en difficulté au milieu du lac Léman. La scène est plus réaliste que jamais. Il ne s’agit pourtant que d’un exercice organisé par des sauveteurs bénévoles. L'objectif? Garder la main.
"A priori, on vient récupérer un plongeur qui a eu un accident. On va le sortir de l'eau et le ramener sur le bord. Voir s'il est inconscient et regarder son état", explique Jean-Gabriel Corin, membre de la société de sauvetage de Morges.
Des bénévoles parés à tout
A l'oeuvre ce jour-là, les bénévoles de deux sociétés de sauvetage, celles de Morges et de Saint-Prex.
Comme les autres entités locales de sauvetage du Léman, ils peuvent être sollicités à tout moment par les services de police et doivent être prêts à envisager toutes les situations.
"Au niveau des interventions graves, on en a eu trois l'année passée avec mort d'homme. Mais c'est exceptionnel. On peut dire qu'on a entre une et cinq interventions par année où on a des personnes qui doivent être conduites à l'hôpital. Autrement, ce sont des interventions qui sont liées à des problèmes de navigation", explique Philippe Bonzon, président de la société de sauvetage de Morges.
Tous déjà confrontés à la mort
Jeudi, un corps a été repêché au large de Cully. Cet événement a alimenté les conversations des sauveteurs. Tous ou presque ont déjà été confrontés à la mort sur le lac.
"Ce qui est difficile, c'est au niveau émotionnel, surtout quand ce sont des enfants. Parce que ça peut arriver que ce soit aussi malheureusement des enfants. Ces moments sont difficiles à vivre et il ne faut surtout pas les garder au fond de soi, parce qu'un jour ou l'autre, ça ressort et engendre un stress post-traumatique", estime Jean-Gabriel Corin.
Quoi qu'il en soit, les sauveteurs bénévoles du Léman ne connaissent pas de relâche, encore moins durant les vacances d'été. Leur assistance à cette période de l'année apparaît plus nécessaire que jamais.
Reportage TV: Claude-Olivier Volluz
Adaptation web: ther