Ces établissements veulent ainsi sensibiliser leur clientèle à ce type d'intoxications malveillantes. Les Verts lausannois dénoncent l'inaction des autorités et annoncent vouloir intervenir aux niveaux local, cantonal et fédéral. Ils critiquent la prise en charge médicale et policière.
Le nombre de cas n'est pas minime
Pour la députée verte vaudoise Alice Genoud, il est certes difficile de savoir s'il y a vraiment une augmentation, car il y a peu de chiffres disponibles. "Ce que l'on voit, c'est qu'il y a de plus en plus de gens qui prennent la parole, et c'est extrêmement bien. Le nombre de cas, que l'on pouvait penser minime, ne l'est en tout cas pas. Cela signifie qu'il y a une problématique qu'il est important de mettre en avant", a-t-elle souligné mercredi dans La Matinale.
Les Verts estiment donc qu'il est important de réfléchir au niveau politique sur ce qu'il est possible de faire. Alice Genoud s'étonne que les personnes touchées ne puissent pas avoir accès à la police ou à un contrôle sanitaire après avoir ingéré cette drogue. "Nous aimerions avoir des réponses assez fortes à ces questions".
Efforts de formation et de prévention
De son côté, Pierre-Antoine Hildbrand, le municipal lausannois en charge de la sécurité, répond qu'une formation interne au corps de police a été lancée pour mieux prendre en compte les spécificités de prise en charge des victimes, particulièrement dans le cas des violences sexuelles. "Nous incitons les victimes à oser s'adresser à la police".
Pierre-Antoine Hildbrand insiste aussi sur l'importance de l'entourage et de la prévention: ne pas accepter des verres offerts par des inconnus, ne pas laisser sa boisson sans surveillance. Pour l'élu, il faut aussi travailler avec le personnel des bars. "Et tant du côté des hôpitaux que de la police, la prise en charge doit être la meilleure possible pour les victimes de ces actes révoltants".
Sujet radio: Dominique Choffat, Alain Arnaud
Adaptation web: Jean-Philippe Rutz
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