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Le Parti socialiste lausannois désigne trois candidats pour la Municipalité

Emilie Moeschler est la troisième candidate du PS à la Municipalité de Lausanne, aux côtés des sortants Florence Germond et Grégoire Junod. [KEYSTONE - Jean-Christophe Bott]
Le PS lausannois présente trois candidats pour les élections. / La Matinale / 1 min. / le 27 août 2020
A Lausanne, le ticket socialiste est désormais officiel. Ils seront trois à briguer la Municipalité, le 7 mars prochain. Les deux sortants Florence Germond et Grégoire Junod sont rejoints par Emilie Moeschler.

Avec 80% des voix, la vice-présidente de la section lausannoise a fait un score "canon" mercredi soir, lors de l'assemblée générale du Parti socialiste lausannois. Une belle étape pour la formation, qui doit faire face à de nouveaux défis depuis que les Verts ont affiché leurs ambitions. Eux aussi visent trois sièges à l'exécutif. De quoi faire vaciller la sacro-sainte alliance rose-vert-rouge.

Cela fait 14 ans que Lausanne est aux mains de la gauche. Depuis 2006, elle est dirigée par trois socialistes, deux Verts et un popiste. Une formule magique qui fonctionne grâce au jeu des alliances politiques.

Coup de pied dans la fourmilière

Mais les Verts ont donné un coup de pied dans la fourmilière. Leurs récents succès dans les urnes et l'urgence climatique leur ont donné des ailes. Leur comité vise trois sièges, lors des prochaines élections. Cette stratégie doit encore être validée, la semaine prochaine, par l'assemblée du parti. Et si les Verts partent à trois candidats, ils feront certainement bande à part.

Un risque certes, mais qui pourrait être gagnant, selon Benjamin Rudaz, co-président des Verts lausannois: "C'est un pari sur une tendance. Nous n'avons pas beaucoup de pointages, nous ne sommes pas dans un système à l'américaine, avec des sondages d'opinion toutes les deux semaines, surtout au niveau municipal", a-t-il expliqué jeudi dans La Matinale.

En guise de pointage, les Verts auront les fédérales de l'année passée, les élections communales de Genève au printemps et les élections en Valais et à Neuchâtel pour voir si cette tendance continue, explique Benjamin Rudaz. "Nous faisons un pari, la pente est positive en notre faveur. Donc, évidemment, ça peut marcher comme ça peut ne pas marcher. Nous nous en remettons au choix des électeurs et électrices lausannois".

Le PS se dit serein

Reste encore à voir si les socialistes demeurent unis avec le POP. Le président du PS Lausannois, Denis Corboz, se dit serein, même s'il subsiste beaucoup d'incertitudes autour de l'alliance historique rose-vert-rouge: "Je me sens relativement serein par rapport à nos alliés. Je maintiens mon appel à l'union de gauche, que ce soit avec le POP ou les Verts".

Le PS se positionnera après la décision de l'assemblée des Verts, explique Denis Corboz. "Nous prendrons contact avec notre allié naturel qu'est le POP et nous reviendrons devant l'assemblée générale pour savoir si nous partons avec le POP ou tout seuls."

De son côté, le PLR a les yeux qui brillent. Son siège n'est pas menacé et cette désunion de la gauche pourrait lui être favorable. Car la droite aussi a des ambitions: elle veut reconquérir un deuxième siège à la Municipalité.

Sujet radio: Sarah Clément

Adaptation web: Jean-Philippe Rutz

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