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Fin des rentes à vie des anciens élus à la tête de la Ville de Lausanne

L'Hôtel-de-Ville de Lausanne, pris en photo en septembre 2017. [Keystone - Laurent Gillieron]
Fin des rentes à vie à Lausanne / La Matinale / 1 min. / le 7 octobre 2020
Faut-il abolir les rentes à vie des anciens élus à la tête des villes et des cantons? La question fait débat et mardi soir, à Lausanne, la décision est tombée. La rente à vie est abolie: ce sera cinq ans maximum.

Lausanne s'est inspirée de Genève qui a adopté au début de l'année le même système. Le texte voté mardi soir par le Conseil communal fixe une indemnité correspondant à la moitié du dernier salaire: 124'000 francs par année et un peu plus pour un Syndic. Les anciens municipaux vont toucher cette somme pendant six mois minimum, cinq ans maximum – suivant le temps passé à l'Exécutif.

L'indemnité peut être diminuée en fonction des nouveaux revenus de l'ancien élu. Le but: il ne doit pas gagner plus d'argent que lorsqu'il siégeait, ou alors pas grâce à cette somme.

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On passe d'un revenu garanti, dans l’ancien système, à un accompagnement pour retourner sur le marché de l'emploi. Pour le conseiller communal Valentin Christe, qui avait lancé l'idée, c'est la fin d'un fonctionnement d'une autre époque: "Tout un chacun doit être capable de se réorienter dans sa carrière professionnelle: quand il connaît un changement, quand il perd son emploi... Il me semble que les autorités doivent aussi donner un signal positif: montrer l'exemple. Montrer qu'elles ne se prévoient pas un régime pour elles, qui est un régime de faveur et, à côté, le contribuable, lui, n'aurait qu'à se débrouiller pour trouver un emploi, payer ses impôts et payer les rentes à vie des anciens élus", explique-t-il au micro de La Matinale.

Le Conseil communal a soutenu l'idée à l'unanimité, avec quelques abstentions. Et si ce débat agite les villes, les cantons aussi sont concernés.

Dans le Valais, le Jura et à Fribourg, les anciens conseillers d'Etat ne touchent plus de rente à vie. Neuchâtel et Vaud résistent pour le moment.

A Genève, l'affaire Maudet a suscité suffisamment d'agitation autour de la question pour que, finalement, ce soit au peuple de décider.

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Philéas Authier/sjaq

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