Pour découvrir les auteurs de ces braquages, le Ministère public a eu recours à la surveillance par champ d’antennes, une technique qui permet de découvrir quels natels sont connectés à un moment précis à une antenne précise. Elle permet également de savoir à qui le détenteur du téléphone a passé un coup de fil ou a envoyé des SMS.
Selon le rapport annuel du Service de surveillance de la correspondance par poste et télécommunication, le canton de Vaud aurait effectué 981 recherches de ce type en 2019, soit plus de la moitié de tous les autres cantons réunis, qui en ont fait 746.
Transparence douteuse
Dans la Luzerner Zeitung, le porte-parole de l'ONG Société Numérique Martin Steiger s'inquiète de la transparence de ce genre de pratique. Selon lui, il s’agit d’une forme de surveillance massive, qui vise des personnes innocentes, sans qu'il y ait de soupçons contre elles. Il réclame que les personnes qui se retrouvent par hasard dans le viseur des enquêteurs en soient informées, par exemple par SMS, afin de pouvoir se défendre si nécessaire.
Selon le quotidien alémanique, le Ministère public ne veut pas dévoiler si ces recherches ont permis de faire avancer l’enquête. Il se réfère au secret de l'instruction.
Virginie Gerhard/vic