Les écologistes vaudois ont déposé la semaine dernière une motion au Parlement cantonal pour assouplir la législation actuellement en vigueur, à l'image du canton de Lucerne, qui a modifié sa loi en 2018.
Il s'agit à leurs yeux d'une façon d'ouvrir le dialogue sur une problématique plus large, celle de l'intégration des personnes transgenres et intersexes dans l'espace public. Et d'abolir certains stéréotypes de genre.
Violences physiques et verbales
Qui veut utiliser des toilettes publiques se retrouve le plus souvent face à une porte destinée aux femmes et une autre destinée aux hommes. Mais ce choix peut s'avérer un vrai casse-tête pour ceux qui ne s'identifient ni au genre féminin, ni au masculin.
Les membres de la communauté LGBT peuvent aussi y subir des violences physiques ou verbales, selon différentes études.
Pour y remédier, des WC mixtes apparaissent un peu partout en Europe. En pratique, il s'agirait d'un espace unique, avec des cabines fermées à clé, dans lesquelles l'intimité pourrait être respectée, avec des tables à langer dans les espaces communs par exemple.
Ouvrir le débat
Ces mesures permettraient d'ouvrir le débat, estime Vassilis Venizelos, chef de groupe des Verts vaudois, lundi dans La Matinale: "Il s’agit ici d’un premier pas, qui peut paraître trivial, à travers la question des toilettes, mais c’est une mesure concrète qui permet de thématiser la question, d’avoir un vrai débat politique sur la place que l’on veut donner aux personnes transgenres et intersexes."
Pour l'élu, il semble y avoir consensus, notamment auprès des cafetiers et restaurateurs, pour qu’une telle possibilité soit offerte dans l’administration vaudoise.’
Cette législation concerne aussi les entreprises, ce qui n'est pas anecdotique, puisqu'on estime que 40'000 personnes transgenres vivent en Suisse.
Malika Scialom/boi