Les betteraviers vaudois vont recevoir une aide financière du canton

Face à cette situation particulièrement difficile, la Commission vaudoise de l'économie sucrière (CVES), qui regroupe les associations régionales de planteurs, a pris les devants. Dans le cadre du Plan phytosanitaire vaudois, elle a proposé un train de mesures visant à réduire l'usage d'herbicides, d'insecticides et de fongicides, a expliqué le canton jeudi dans un communiqué.

Et le Département de l'économie (DEIS) y a répondu favorablement: Dès 2021, quatre mesures supplémentaires de réduction des produits phytosanitaires seront intégrées dans la culture des betteraves. En échange, Vaud va délier sa bourse en accordant des contributions à la surface à hauteur d'environ 1,75 million par an pendant trois ans.

Assurer le maintien de la filière sucrière

Ce train de mesures "exceptionnel" vise à assurer une transition supportable vers une utilisation fortement réduite des produits de traitement en culture betteravière, tout en permettant le maintien d'une production suffisante, souligne le communiqué. L'objectif est de permettre à la filière sucrière de se maintenir.

Car la mauvaise année 2020 - qui a vu fondre de moitié les rendements en raison de plusieurs maladies - suscite des craintes pour la survie des betteraviers vaudois, qui assurent près d'un quart de la production nationale. De nombreux producteurs risquent de réduire leurs surfaces, voire d'abandonner la culture de betteraves.

Attaque de jaunisse virale

Les betteraves à sucre ont subi cette année une importante attaque de jaunisse virale, un virus transmis par des pucerons. Mais au grand dépit des producteurs, l'Office fédéral de l'agriculture (OFAG) vient de refuser la réintroduction provisoire du traitement d'enrobage des semences commercialisé par Bayer sous le nom de Gaucho et qui permet de lutter contre cette maladie.

ats/oang