Les Gens de Vallorbe, Tolochenaz d'abord, Sauvegardons Crissier ou encore les Cancoires indépendants (Belmont-sur-Lausanne), les listes hors des partis traditionnels ne sont pas nouvelles, mais, cette année, elles sont en nette augmentation. Les explications sont multiples.
De l'aménagement du territoire comme la construction d'une déchetterie ou l'emplacement d'une place de sport, les préoccupations principales des communes sont souvent éloignées de la ligne des partis politiques. Pour ces questions, il n'est pas toujours nécessaire de présenter une étiquette partisane.
Les électeurs, qui connaissent ces enjeux et les candidats, votent plus facilement pour ceux qui ne s'affichent pas sous une bannière portant le logo de l'UDC, du PLR ou encore du PS.
Election à la proportionnelle
A Vallorbe, par exemple, de futurs anciens élus socialistes ont créé Les gens de Vallorbe. "Au fil des législatures, nous avons constaté que l'intérêt que nous pouvions avoir pour les questions qui se débattaient à l'intérieur du Parti socialiste ne nous concernaient plus beaucoup", explique leur vice-président Daniel Rosetti mardi dans le 12h30. Ce nouveau parti dans le paysage politique de Vallorbe est parvenu à constituer une liste de 24 candidats pour le législatif et présente une personne pour l'exécutif.
Une seconde raison explique l'apparition de ces nouvelles listes. En effet, depuis 2016, les localités de plus de 3000 habitants élisent leur législatif au système proportionnel et non plus majoritaire. Les listes uniques d'entente communale réunissant toutes les sensibilités politiques, grand classique, ont donc ont moins la cote.
Certains estiment toutefois que ces noms de listes "exotiques" brouillent le message. Le président du PLR-Vaud Marc-Olivier Buffat souligne qu'un parti a l'avantage de proposer une ligne claire. Ce qui améliore la gouvernance des communes.
Valérie Hauert/vajo