Les principaux partis politiques vaudois devront rendre leurs comptes publics. Cette obligation sera aussi valable pour les comptes des comités ou des organisations qui font campagne.
Et puis, on pourra savoir quel particulier donne 5000 francs ou plus et quelle entreprise verse plus de 3000 francs à un parti, mais aussi à un candidat au Grand Conseil, au Conseil d'Etat, au Conseil des Etats et aux exécutifs des communes de plus de 10'000 habitants.
Fin du "tourisme électoral"
Le canton de Vaud veut également en finir avec le "tourisme électoral", c'est-à-dire être élu dans un arrondissement électoral avec lequel on n'a aucun lien concret, comme c’est déjà le cas à l’échelon communal.
Enfin, les candidats ne seront plus contraints de mentionner leur sexe dans les listes électorales, afin de ne pas discriminer les personnes qui ne se reconnaissent pas dans l'un ou l'autre genre.
Avec ce texte, les autorités vaudoises répondent à une vingtaine d’interventions parlementaires. Elles souhaitent que ces nouvelles règles s'appliquent dès l’an prochain dans la perspective des élections cantonales.
Pas un précurseur
Vaud n'est pas un précurseur, la transparence en politique est devenue un vrai thème ces dernières années et la plupart des cantons latins ont déjà légiféré ou ont des lois en préparation, comme le Tessin, Neuchâtel, Genève, Fribourg ou le Valais
Une initiative populaire et un contre-projet sont aussi en cours de traitement au niveau fédéral. La Suisse demeure le seul pays du Conseil de l'Europe à ne pas avoir de règles en la matière.
Julie Rausis/ebz