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Vaud biffe la culture antique du cursus de l'Ecole de culture générale

Une légion romaine lors d'une reconstitution historique de la période romaine, le 17 mai 2014 dans l'amphithéâtre de Martigny (VS). [Keystone - Maxime Schmid]
Vaud supprime l’Antiquité du cursus de culture générale à cause d’une réforme fédérale / Le 12h30 / 2 min. / le 5 février 2021
Les cours de culture antique seront supprimés du cursus de l'Ecole de culture générale dans le canton de Vaud, a appris vendredi la RTS. Cette décision fait suite à la réforme du plan d'études imposée au niveau fédéral.

La nouvelle grille horaire pour les nouveaux élèves de l'Ecole de culture générale (ECG), l'une des trois filières offertes par le gymnase, entrera en vigueur à la rentrée de septembre. L'offre de cours doit tenir compte des critères imposés par la Confédération et le Département de la formation a donc dû faire des choix. Il a décidé de biffer les deux heures de culture antique en deuxième année, pour les options artistique et sociopédagogique.

La décision, qui devrait concerner plusieurs centaines d'élèves à partir de 2022, n'a pas été prise de gaieté de coeur, affirme le département.

"Dans la situation actuelle, la grille horaire de l'Ecole de culture générale du canton de Vaud est déjà l'une des plus chargées", explique Suzanne Peters, directrice générale adjointe de l'enseignement post-obligatoire, vendredi dans le 12h30. "Notre objectif était de faire en sorte que [les nouveaux critères de la Confédération] ne signifient par une explosion de la grille horaire. Nous avons repris dans la liste des branches tout ce qui était imposé au niveau fédéral et il n'était plus possible d'ajouter encore à cela la culture antique", indique-t-elle.

Rebond au niveau politique

Mais si le Département de la formation a décidé de supprimer la culture antique, c'est qu'il estime que, faute de mieux, cette matière peut être enseignée via d'autres disciplines comme l'histoire, la philosophie ou le francais. Cette solution a par ailleurs été proposée à la fin de l'année dernière au corps enseignant.

"La culture antique est un excellent outil pour réfléchir à notre propre culture, pour permettre aux élèves d'avoir un regard critique sur le monde dans lequel ils sont", plaide David Bouvier, président du Département des sciences de l'Antiquité à l'Université de Lausanne. S'il salue le fait que la culture antique sera désormais enseignée dans les cours d'histoire, de français, etc., il met toutefois en garde que cela n'a de sens que si un enseignement de la culture antique en tant que tel perdure par ailleurs avec des enseignants formés.

L'avenir de la culture antique devrait également rebondir au niveau politique. Des députés prévoient de déposer une interpellation mardi prochain au Grand Conseil pour demander des explications quant au sort réservé à cette discipline.

Céline Fontannaz/kkub

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