Malgré la hausse des primes, le budget des personnes au revenu modeste ou de classe moyenne et inférieure est resté équilibré depuis deux ans.
Grâce à ces aides du canton et à l'introduction en 2018 d'un subside spécifique, elles se sont aussi retrouvées moins souvent aux poursuites, a expliqué lundi la conseillère d'Etat Rebecca Ruiz, en faisant devant la presse un bilan d'une mesure initiée par son prédécesseur Pierre-Yves Maillard.
Bilan "positif"
Le système vaudois est une exception en Suisse. Il s'agit d'une mesure compensatoire sociale à la troisième réforme des entreprises. Dès que les primes dépassent le 10% des revenus, le canton fournit une aide en plus.
Invitée lundi dans Forum, Rebecca Ruiz juge "positif" le dispositif vaudois: "Nous avons de plus en plus de personnes qui rencontrent des difficultés pour payer leurs primes d’assurance maladie. (…) Le canton de Vaud a une politique très généreuse pour aider les familles."
Elle juge ce régime "supportable" pour le canton. La conseillère d'Etat appelle à un "débat et des mouvements" de la part des assureurs pour mettre à disposition leurs réserves" au lieu d’augmenter les primes.
Un tiers de la population
L'an dernier, un tiers des Vaudois ont reçu un subside, soit 20% de plus qu'avant l'introduction du système spécifique. Celui-ci a coûté 84 millions de francs au canton sur un total de 800 millions, tout subsides confondus.
Le modèle vaudois inspire au-delà des frontières cantonales. Une initiative socialiste demande cette règle au niveau national. La Confédération lui a opposé un contre-projet et le dossier se trouve en consultation. Les cantons et Confédération s'accrochent sur la clé de répartition de ces aides.
Valérie Hauert/gma