Si la criminalité globale a baissé à Lausanne de 55,54% entre 2012 et 2019, l'évolution n'est pas bonne concernant les violences domestiques, a déclaré Pierre-Antoine Hildbrand, municipal en charge de la sécurité lundi dans le 12h45.
Sachant que les délits en la matière ne sont de loin pas tous rapportés à la police, les statistiques 2019 montrent une forte hausse avec 803 infractions. La majorité (353) concerne des voies de fait, suivies des injures (213), menaces (146) et autres délits. Elles ont lieu à 83% au sein des couples.
Nouvelles méthodes
Leur formation de base permet déjà aux policiers de désamorcer une éventuelle escalade de la violence afin de protéger les victimes et de déférer les auteurs. Il reste cependant un potentiel d'amélioration, les policiers intervenant dans des contextes délicats et dans l'intimité du domicile, a poursuivi l'élu.
Les nouvelles méthodes mises en oeuvre partent du constat que les victimes hésitent à déposer plainte. Et que, pour elles, franchir le seuil d'un poste de police constitue très souvent une épreuve supplémentaire, tout comme répéter plusieurs fois le motif de leur venue.
Désormais, elles pourront s’adresser selon leurs préférences à une policière ou à un policier, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui. Un lieu d’accueil neutre, situé hors d’un poste de police, leur offrira la possibilité d’être entendues en toute discrétion.
Toutes violences confondues
D’autres développements seront étudiés, notamment l’utilisation d’une check-list d’évaluation des risques sur les modèles espagnols ou français. Une ligne d'assistance téléphonique ou numérique dédiée sera également mise sur pied dans le courant de l'année.
Le municipal a précisé que l'unité prendra en charge non seulement les cas domestiques mais aussi tous les autres types de violences: discriminations de genre, raciales, harcèlement, intoxications au GHB.
ats/gma