Concrètement, le Conseil d’Etat soumet au Grand Conseil une demande de crédit de 50 millions de francs pour financer le développement des lignes de bus régionales dans le canton et pour que les bus soient plus nombreux et plus fréquents à l'avenir.
Cette demande ne devrait pas être trop combattue au Parlement cantonal, selon les partis qui ont été contactés par la RTS.
Une cadence accélérée
La population vaudoise pourrait ainsi bénéficier de bus toutes les demi-heures, voire tous les quarts d'heure en semaine.
Cela concernera d'abord vingt lignes de bus très fréquentées qui transportent habitants et pendulaires vers les grandes gares et les centres de Lausanne, Yverdon-les-Bains, Vevey, Nyon et Allaman.
Puis d'autres lignes seront ciblées, celles qui desservent des emplois, des écoles, des hôpitaux, comme par exemple la ligne Monthey-Vouvry-Villeneuve, mais aussi des lignes touristiques.
Une alternative à la voiture
Comme des investissements importants ont déjà été consentis pour le rail, de concert avec la Confédération, les autorités vaudoises misent donc aussi désormais sur le bus.
Le but est d'offrir une alternative crédible à la voiture et de doper l'utilisation des transports publics, espère la conseillère d'Etat en charge des Infrastructures Nuria Gorrite. Celle-ci compte aussi inciter les entreprises de transport à acquérir des véhicules plus propres.
"Les objectifs climatiques nous obligent à préparer l'avenir indépendamment de la crise conjoncturelle que nous traversons. Nous allons sortir de la Covid et à ce moment-là nous aurons besoin d'un réseau structuré et performant", a confié la conseillère d'Etat dans le 12h45.
Le canton de Vaud s'est fixé un objectif de neutralité carbone en 2050. Et pour y parvenir il faut diviser par dix les émissions de CO2 liées à la mobilité. Dans un premier temps, le canton souhaite réduire les émissions de gaz à effet de serre de 50 à 60% d'ici 2030 (par rapport à 1990).
Julie Rausis/boi