L'incident de vendredi s'est passé à l'Ecole professionnelle commerciale de Lausanne (EPCL).
Cette nouvelle évacuation s'est déroulée sans panique et en mode "selfie", car les étudiants sont coutumiers du fait. C’est en effet la quatrième fois en deux mois qu'ils évacuent en urgence l’EPCL après une alerte à la bombe.
Des heures d'attente
"Quand ça a commencé à sonner, on a tous tranquillement pris nos affaires et on est allé dans le parc. On a dû passer des heures à attendre", a témoigné Andre Micanovic, étudiant, dans le 19h30.
Comme les fois précédentes, la menace est restée sans suite. Aucun explosif n’a été trouvé sur place. Et les auteurs du forfait courent toujours. A ce jour, seules deux interpellations ont eu lieu après une alerte dans un collège de Chavannes-près-Renens.
Des situations édifiantes pour Jean-Christophe Sauterel, porte-parole de la police cantonale vaudoise: "Il s'agit de deux enfants de 11 et 12 ans qui n’avaient pas fait leurs devoirs pour un cours de géographie. Et parce qu'ils ont vu les informations sur 20 Minutes et sur TikTok, ils ont décidé de reproduire cette menace en déposant un papier dans les WC de leur établissement".
Lourdes conséquences
Poursuites pénales, via le Ministère public ou le tribunal des mineurs, et frais d’intervention facturés aux parents: les conséquences sont lourdes.
Le Département de l'instruction publique annonce des mesures, notamment de prévention. "Dès lundi, des séances auront lieu avec les élèves pour parler des conséquences nuisibles de ces alertes à la bombe. Il y aura des séances avec les enseignants, du soutien pour ceux qui ont vécu du stress ces derniers jours et aussi des cours de rattrapage", explique Cesla Amarelle, conseillère d'Etat vaudoise.
Pour le canton et les établissements scolaires concernés, l'exaspération guette, à l'approche d'examens déjà rendus compliqués par la pandémie.
Claude-Olivier Volluz/jpr