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Augmentation des déprédations sur les panneaux publicitaires à Lausanne

La ville de Lausanne a connu deux vagues successives de vandalisme sur ses surfaces d’affichage publicitaire. [RTS]
Les déprédations de panneaux publicitaires en augmentation à Lausanne / Le 12h30 / 1 min. / le 5 avril 2021
Dans les rues de la capitale vaudoise, les vitrines des panneaux publicitaires sont régulièrement fracassées et les affiches déchirées. Si le phénomène n'est pas inédit, il connaît une étrange recrudescence ces derniers mois.

Avec près de huitante déprédations enregistrées en trois mois, contre 160 cas sur l'ensemble de l'année dernière, la police constate une nette augmentation des actes de vandalisme perpétrés sur les panneaux publicitaires lausannois. De l'affiche en papier déchirée à l'écran publicitaire brisé en mille morceaux, tous les types de publicités sont concernés.

Il s'agit de dégâts considérables pour la Société générale d'affichage (SAG), en charge de la gestion des écrans publicitaires de la ville de Lausanne dont les vitrines sont régulièrement détruites par des casseurs anonymes.

Plainte systématiquement déposée

L'entreprise, leader sur le marché suisse avec plus de 2500 emplacements rien qu'à Lausanne, explique en effet que chacun de ces caissons vaut plusieurs milliers de francs, sans compter le temps passé par ses employés pour réparer à chaque fois les dispositifs endommagés.

Elle refuse toutefois de donner des chiffres précis sur le sujet, mais condamne fermement ces actes et dit porter plainte systématiquement.

Premiers cas dès fin 2019

Si les premiers cas remontent à fin 2019, aucune interpellation n'a été effectuée jusqu'à présent, concède la police de Lausanne. Mais les spéculations vont bon train, car cette lutte concerne plusieurs mouvements qui ont chacun leur stratégie.

Si, sur les réseaux sociaux, certains pointent du doigt les militants de gauche, d'autres soupçonnent des supporters de foot violents privés de matchs par la pandémie. Les militants anti-pubs sont également cités. Personne, à ce jour, n'a revendiqué ces casses.

Reste de la Suisse romande préservée

Le reste de la Suisse romande serait plutôt préservée par ce phénomène, selon les polices locales contactées.

La police lausannoise dit ne pas avoir d'explication claire à ce statut d'exception, mais elle affirme porter une "attention particulière" à ces déprédations. A noter que leurs auteurs risquent jusqu'à trois, voire cinq ans, de prison, selon l'ampleur des dégâts.

Lucas Philippoz/fgn

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