Le vin blanc confectionné dans la localité vaudoise ne peut donc toujours pas être vendu comme du vin de Champagne, a indiqué samedi Albert Banderet, ancien préfet et syndic de Champagne et président de la Communauté de la vigne et du vin de Champagne (CVVC), confirmant une information de "La Région".
La justice vaudoise a en effet donné raison aux producteurs de champagne de la région française du même nom, qui bataillent depuis plus de vingt ans pour qu’aucun autre vin dans le monde ne puisse mentionner "Champagne" sur ses étiquettes. Pour la Cour constitutionnelle, cette appellation est contraire aux accords bilatéraux entre la Suisse et l’UE.
Elle a donc donné raison au Comité français interprofessionnel du vin de Champagne, qui avait fait recours, et donné tort au Conseil d’Etat vaudois, qui avait déposé cette proposition de nouvelle AOC.
"Pas consultés"
"Dans l'arrêt, que j'ai reçu par lettre recommandée, il est dit que nous n'avons pas à être consultés dans cette affaire", a commenté Albert Banderet, avouant sa "frustration".
Le gouvernement vaudois a la possibilité de recourir contre la décision de la Cour constitutionnelle auprès du Tribunal fédéral. Albert Banderet dit avoir "recommandé" au Conseil d'Etat d'agir dans ce sens, mais ne peut en faire plus étant "réduit au rôle de spectateur".
ats/boi