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Cinq jeunes exclus de leur école après les alertes à la bombe dans le canton de Vaud

Des policiers patrouillent autour du gymnase de Beaulieu après une alerte à la bombe le mercredi 24 mars 2021 a Lausanne. [Keystone - Jean-Christophe Bott]
Premières sanctions après une vague d'alertes à la bombe dans des écoles vaudoises / Forum / 3 min. / le 21 avril 2021
Les premières sanctions sont tombées dans la vague de fausses alertes à la bombe dans les établissements vaudois de formation. Sur les 19 enquêtes ouvertes depuis janvier, quatre ont été bouclées avec l'implication de cinq apprentis, qui ont été exclus de leur école.

Les quatre enquêtes résolues concernent des fausses alertes à Lausanne à l'Ecole professionnelle commerciale (EPCL) et au Centre d'orientation et de formation professionnelles (COFOP) ainsi qu'au Centre d'enseignement professionnel de Morges (CEPM). Le quatrième cas porte sur le collège de Chavannes-près-Renens où les auteurs s'étaient spontanément annoncés, annonce mercredi la police.

Les personnes impliquées ont avoué. Il s'agit de deux femmes de 19 et 24 ans, ainsi que de trois hommes âgés entre 20 et 21 ans. Trois des apprentis ont été libérés cette semaine après presque un mois de détention, les deux autres restant incarcérés. Un sixième suspect est également toujours détenu pour un cas qu'il conteste.

Sanction maximale de l'école

Les directions des écoles concernées ont prononcé une exclusion définitive de ces cinq élèves, soit la sanction maximale prévue par la Loi vaudoise sur la formation professionnelle.

"Ces exclusions sanctionnent un comportement inacceptable qui nuit gravement au bien commun qu'est la formation et ont pour but de garantir le bon déroulement de l'enseignement pour l'ensemble des élèves et des employés des lieux de formation vaudois", indique le communiqué. Les écoles précisent toutefois qu'elles pourraient réexaminer les cas, notamment si des faits nouveaux étaient invoqués.

Jusqu'à 3 ans de prison

Les responsables de ces fausses alertes risquent également gros face à la justice. Ce délit est passible d'une peine de prison jusqu'à 3 ans, voire jusqu'à 4 ans et demi si l'auteur est impliqué dans plusieurs cas.

Entre le 27 janvier et le 20 avril, 19 fausses alertes à la bombe ont perturbé des écoles du canton, essentiellement des établissements du post-obligatoire lausannois, comme le Gymnase de Beaulieu à Lausanne, ainsi que ceux de Morges et Renens. Une task force de 12 enquêteurs, issus des polices vaudoise et lausannoise, a été montée.

ats/cab

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