Les rivalités entre ces deux personnalités empoisonnent la vie du parti aujourd'hui encore: "J'aimerais qu'ils laissent la place à de nouvelles têtes", a expliqué samedi Valérie Dittli, qui a repris les rênes du parti en septembre dernier.
La formation vaudoise, comme le parti suisse, a changé de nom et fusionné avec le PBD. Vendredi soir, lors d'une assemblée générale en visioconférence, le parti a accueilli deux anciens membres du PBD, Pierre Pernet et Michael Rohrer, comme vice-présidents.
Les rivalités entre les deux anciens ténors du parti ne figuraient pas formellement à l'ordre du jour. Il n'y a pas eu de décision. "J'ai exprimé un souhait", relativise Valérie Dittli. La jeune femme veut relancer le parti centriste avec une équipe dynamique. "Oui, on a une histoire. Mais je ne veux pas que cette histoire empêche le présent".
Interrogée dimanche dans Forum, elle estime toutefois qu'il est temps de "laisser la place à de nouvelles idées".
Claude Béglé choqué
Contacté, Claude Béglé est "choqué" par cette démarche. "On ne peut pas annoncer comme ça la retraite politique de deux anciens conseillers nationaux sans en parler avec eux, et sans consulter la base. Cette manière autocratique d’agir n’est pas compatible avec les valeurs d’un parti démocratique”, a-t-il expliqué.
Il reconnaît qu'il y a eu des rivalités entre Jacques Neirynck et lui au moment de la préparation des élections fédérales. "Mais c'est de l'histoire très ancienne", affirme-t-il.
Aller de l'avant
Valérie Dittli précise que le Centre Vaud n'est "pas du tout en crise". La présidence veut aller de l'avant avec la création d'un nouveau parti "moderne", issu du PDC et du PBD. La population souhaite voir émerger de nouveaux candidats aux élections à venir, selon un communiqué.
Une prochaine assemblée, en septembre, nommera les candidats pour les cantonales 2022. Claude Béglé annonce qu'il ne sera pas candidat.
En 2019, Claude Béglé, âgé aujourd'hui de 71 ans, avait perdu le siège vaudois du PDC au Conseil national, après avoir passé quatre ans à Berne. Pour sa part, Jacques Neirynck, 89 ans, a siégé douze ans au Conseil national. Au Grand Conseil vaudois, le parti a perdu l'an dernier son seul représentant, après la démission d'Axel Marion.
ats/ther