Trop sombre, trop étroite, désuète: la porcherie d'Eliane Papaux à Thierrens a fait son temps. Ses 150 porcs méritent de vivre dans de meilleures conditions.
"La luminosité n'est pas à 100%. Les surfaces sont correctes, mais il faudrait qu'ils puissent aller dehors", espère-t-elle.
Les porcs d’Eliane Papaux pourraient bientôt déménager dans une future porcherie qui serait plus grande, plus moderne et pouvant accueillir dix fois plus de bêtes.
"On a dû réfléchir à une porcherie différente, qui se profile dans l’avenir tant au niveau de la détention des animaux qu'au niveau écologique et économique", explique Marc-Antoine Bigler, président de la société coopérative de fromagerie du Haut-Jorat, jeudi dans le 12h45.
Récolte de signatures
L'arrivée de ces 1500 porcs dans ce village bucolique est loin de faire l’unanimité: les réfractaires craignent une hausse du trafic et l’arrivée de nuisances liées aux odeurs. Une récolte de signatures en vue d'un référendum est en cours.
"On va produire 20'000 litres de lisier par jour. Il faudra le disperser et ça ira jusque sous les fenêtres des habitants de Thierrens. Nous ne le tolérons pas", tonne Alexandre Bula, membre du comité d'opposition.
Le compte à rebours est engagé pour les opposants au projet. Ils disposent encore de deux semaines pour récolter les dernières signatures nécessaires à l’aboutissement d’un référendum.
Witold Langlois/gma