Ces frontaliers représentent désormais 7,6% de la population active vaudoise, encore loin des cantons de Genève et du Tessin (30%), selon la dernière édition de "Numerus" de Statistique Vaud.
Deux tiers des frontaliers vaudois sont des hommes et la moitié sont âgés entre 25 et 39 ans. Ils viennent principalement de Haute-Savoie (31%) et du Doubs (27%) et travaillent dans les districts du Jura-Nord vaudois (26%), de Nyon (23%) et de Lausanne (20%).
Industrie et commerce en tête
Ces travailleurs sont occupés notamment dans l'industrie (24%), le commerce (15%) et la santé et l'action sociale (14%). La part de l'industrie, qui était encore de 37% en 2002, continue toutefois de diminuer. A l'inverse, les frontaliers employés dans la santé et l'action sociale sont de plus en plus nombreux.
"L'évolution de la demande en main-d'oeuvre frontalière selon les branches peut expliquer la part croissante des frontaliers de Haute-Savoie et la baisse de ceux provenant du Jura", poursuit l'édition de mai de "Numerus".
Trois fois plus depuis 2002
Depuis 2002 et l'entrée en vigueur de l'Accord sur la libre circulation des personnes entre la Suisse et l'Union européenne, le nombre de frontaliers travaillant dans le canton de Vaud a plus que triplé. Leur augmentation n'a toutefois pas été constante depuis cette date.
Il y a eu notamment des pics, avec des hausses annuelles d'environ 12%, en 2007 (suppression des zones frontalières entre la Suisse et l'UE) et en 2011/2012 (répercussions de la crise économique dans l'UE). Depuis 2014, l'augmentation se situe entre 3 et 6% chaque année.
ats/jpr