En 2020, 420 auteurs et autrices de violences domestiques ont été expulsés de leur domicile par les autorités vaudoises. Avant la mise en place de nouvelles mesures en 2015, seules 30 expulsions avaient lieu par année.
"Le principe de 'qui frappe part' consiste à éloigner l'auteur de violences du domicile et à éviter à la victime de subir une double peine. Dans 60% des cas, ce sont des familles qui sont concernées", explique la conseillère d'Etat vaudoise Nuria Gorrite dans le 12h45.
Si la prise en charge s'est améliorée, le phénomène ne recule pas. "Nous parlons de chiffres assez révélateurs. En Suisse, toutes les deux semaines, une personne meurt de violences conjugales. Dans le canton de Vaud, c'est quatre interventions de police par jour. Et on parle uniquement des cas qui remontent à nous, qui font l'objet d'une dénonciation", signale Nuria Gorrite.
Accent sur la prévention
Les autorités vaudoises ont instauré plusieurs mesures pour lutter contre les violences domestiques. L'une d'elles consiste à obliger les auteurs à se rendre à un entretien d'accompagnement.
Maribel Rodriguez, cheffe du Bureau vaudois de l’égalité entre les femmes et les hommes (BEFH), détaille le plan d'action: "Les axes principaux sont le renforcement de la protection des victimes et de la prise en charge des auteurs. Il ne s'agit pas de relâcher l'effort mais d'améliorer le dispositif. Nous allons aussi mettre un accent tout particulier sur la prévention. Nous sommes conscients que les racines de ce mal doivent être éradiquées de notre société à travers la formation et la sensibilisation notamment des plus jeunes."
>> Les informations de l'Etat de Vaud pour aider les victimes de violence dans le couple
gma